Ce jeudi 1er décembre 2022, le filet anti-pollution installé sur le littoral de Sainte-Suzanne a été relevé. En tout, c’est une vingtaine de kilos qui a été récoltée après 8 mois d’installation. Pour la Cinor, qui porte notamment ce projet, le bilan est positif pour la préservation de l'environnement. Ces déchets viennent s’ajouter aux 173 autres kilos déjà récoltés à travers les trois autres filets installés dans le nord. (Photos : ef/www.imazpress.com)
Des canettes de soda, des bouteilles en plastique et en verre, ou encore des paquets de cigarettes. Voilà quelques exemples des déchets récupérés ce jeudi matin dans le filet anti-pollution déployé à la sortie d’eau pluviale à Sainte-Suzanne, rue du 20 décembre. Une fois le filet relevé, direction la balance pour une première pesée. 20 kilos de déchets divers et quelques feuilles mortes ont été ramassés en quelques mois. Regardez :
Il s'agit du premier levé de filet officiel. Dans le courant de l'année, il a été relevé, mais seulement afin d'effectuer une opération de contrôle pour voir si tout allait bien.
Sur le territoire de la Cinor, on retrouve deux autres filets sur le bas de rivière de Saint-Denis et un autre à hauteur de la rivière de Sainte-Marie.
La Cinor en lien avec l’association AAPPMARN (l’association agréée des pêches, des protections du milieu aquatique et rivière du nord) et la fédération départementale des pêches et des milieux aquatiques, a déployé ce dispositif à titre expérimental. Pour Maurice Gironcel, président de la Cinor et du Sidelec et maire de Sainte-Suzanne, « il est déjà très concluant. La propreté est ensuite bien visible une fois que les filets sont retirés. Nous avons une responsabilité envers le climat, et le climat c’est l’affaire de tous. C’est ensemble qu’on pourra avancer sur la protection de l’environnement », poursuit-il. Ce dispositif anti-pollution a pour objectif de préserver l’environnement, la biodiversité aussi bien dans les ravines qu’en mer.
Le président de la Cinor se dit « persuadé que les autres intercommunalités peuvent aussi s’y mettre, dans l’objectif de protéger l’environnement ». Et comme il le réaffirme, "les filets anti-pollution fonctionnent et il est important que tout le monde puisse agir", écoutez :
L’autre instigateur du projet, l’AAPPMARN s’occupe du côté technique et de la surveillance des filets anti-pollution. Comme l’indique son président « récolter ces déchets c’est éviter qu’ils ne se déversent dans la mer, dans les ravines et dans les rivières ». Ecoutez :
- Sensibilisation avec les marmailles -
Pour cette opération, des élèves de CM1 de l’école primaire José Barau étaient également présents. Et cela est hautement symbolique pour Maurice Gironcel. « C’est aussi un moyen pour que les marmailles puissent ensuite à leur tour sensibiliser les parents » soutient-il. C’est un pari qui est en passe d’être gagner. Les marmailles ont compris qu’il faut préserver la nature.
« Il ne faut pas jeter les déchets dans l’Océan. Il y a des poissons qui peuvent mourir sinon. En voyant ce filet, ça m’a impressionné, je n’ai jamais vu un truc pareil », confie Elohana. Pour sa camarade de classe Adélye, « ce qu’il y avait dans le filet c’était pas beau du tout. Il y avait de la saleté, des bouteilles et des feuilles ». Pour Eddy, également élève de primaire, « ces déchets polluent la nature, c’est dégoutant ».
Ces élèves s’accordent également à dire qu’à la maison, ils effectuent le tri des déchets. Ils ont également eu droit à une animation sur le site où le filet a été levé. Ils ont pu voir et constater quelles espèces on peut retrouver dans ces milieux aquatiques et pourquoi il est important de pouvoir les préserver.
A noter que la capacité de stockage du filet est de 3 mètres cube. Ce qui permet de retenir jusqu’au plus petit déchet. De la plus petite feuille à la poussette.
Un autre filet anti-pollution a également été posé dans le courant de l’année à La Possession.
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