Environnement

"Sauvons notre lagon"

  • Publié le 10 juillet 2003 à 00:00

La direction régionale de l'Environnement (DIREN) a lancé ce mardi 8 juillet 2003 une opération de sensibilisation intitulée "Sauvons notre lagon" qui pour objectif de créer une réserve naturelle marine de La Réunion. Pour appuyer son action, la DIREN s'est entourée de personnalités des arts, du spectacle, du milieu associatif et de la société civile

"Dans vingt ans si nous ne changeons pas nos comportements, l'épuisement du lagon réunionnais sera probablement irréversible". C'est le constat dressé en 2001 par la DIREN qui demande aux Réunionnais de se mobiliser pour préserver ce patrimoine naturel.
L'action qui démarre aujourd'hui est le produit d'une large concertation entre différents acteurs, riverains, pêcheurs, professionnels du tourisme et activités sportives, collectivités locales et services de l'État. Tous ont exprimé leur vision de l'avenir en matière de préservation du lagon. L'objectif est la création d'une réserve naturelle marine d'ici deux ans.
Toutefois, les responsables du projet ont constaté que les Réunionnais ne se sentent pas personnellement concernés dans la sauvegarde de ce patrimoine. Ce qui a conduit à faire appel à des "alliés" tels que Gilbert Pounia (leader du groupe Ziskakan) ou Leïla Lejeune (internationale de handball) pour les plus connus.
Si le consensus semble régner entre les différents acteurs, il reste de nombreuses questions en suspens. Tout d'abord la détermination des limites de la réserve. Ce sera le rôle d'un conseil "des sages" composé de trois personnes de la société civile, tous retraités mais dont les activités antérieures leur donnent cette compétence. Il leur faudra composer avec l'activité des hommes et la protection du milieu dans la plus large concertation possible.
Reste que c'est dans les régions Ouest et Sud de La Réunion que ce situe le récif corallien. Des zones où la pression de l'urbanisation est la plus forte notamment à Saint-Gilles (Ouest) dont la station dépuration n'arrive plus à traiter les eaux usées. Depuis le mois de juin, un arrêté préfectoral autorise pendant trois mois la société fermière à rejeter des eaux partiellement traitées dans un cours d'eau qui s'écoule dans le lagon. Pour mettre fin à cette situation, la commune de Saint-Paul doit faire l'acquisition d'une presse à boue pour éviter les débordements incontrôlés. Mais plusieurs dizaines de logements sortent actuellement de terre près de la station et celle-ci est déjà en surcapacité de traitement.
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