Politique

Sécheresse et insécurité au menu de la rentrée de la Plateforme réunionnaise

  • Publié le 20 janvier 2025 à 13:08
  • Actualisé le 20 janvier 2025 à 17:01

La Plateforme réunionnaise a organisé ce lundi 20 janvier 2025 sa conférence de presse de rentrée. Sécheresse, insécurité, tensions politiques : de nombreux sujets ont été abordés à l'occasion de cette rentrée politique (Photo sly/www.imazpress.com)

Fédération socialiste, Parti communiste réunionnais (PCR, Banian, Europe Ecologie les Verts (EELV), Ansanm ou encore Place Publique font partie de cette plateforme de gauche, créée dans le sillon des sénatoriales de 2023.

Alors que les problématiques s'accumulent aussi bien à La Réunion que dans le reste de la France, les membres de la plateforme appellent aujourd'hui à se rassembler. "Il faut travailler ensemble", lance estime Ericka Bareigts, maire de Saint-Denis.

"On est des maires, on est là pour trouver des solutions du quotidien, mais il y a aussi les grands problèmes qui se posent derrière pour lesquels il faut trouver des solutions avec l'Etat", dit-elle. "Il faut savoir travailler avec tout le monde."

- Investir pour éviter les impacts de la sécheresse -

La sécheresse a tenu une place importante lors de cette réunion, alors que de nombreuses communes subissent des coupures d'eau régulières.

Ericka Bareigts estime "qu'il faut repenser les investissements". "On a eu des plans d'investissements" ces dernières années "qui ne prenaient pas forcément en compte cette problématique de l'eau", avance-t-elle. "Il y a peut-être des choses qu'il faut reporter, pour réutiliser l'argent pour un besoin vital", propose-t-elle.

"Il n'y a pas d'autre moyen que de se réunir pour proposer des choses. On est mieux en additionnant les intelligences, les expériences, les volontés, que en nous invectivant."

Pour Maurice Gironcel, maire de Sainte-Suzanne, ce problème "est abordé depuis très longtemps par le PCR". "Aujourd'hui, on ressent beaucoup plus ce problème, de façon beaucoup plus grave. Le dérèglement climatique, si on anticipe pas, demain sera encore plus compliqué", déclare-t-il.

Il pointe du doigt des problèmes de distribution d'eau potable. "Gouverner, c'est anticiper. Vous remarquerez qu'à Sainte-Suzanne, il n'y a pas de coupures, parce que nous avons beaucoup investi", ajoute le maire, appelant à la création d'un observatoire réunionnais pour lutter contre le dérèglement climatique.

"Il faut construire un projet, qui favorise, anticipe les problèmes", conclut-il, annonçant au passage la sixième édition de la marche pour le climat le 2 mars prochain.

- Mineurs isolés -

Alors que les violences se sont multipliées ces dernières années dans certaines communes, le maire de Saint-Benoît Patrice Selly a interpellé le gouvernement pour que les aides sociales des familles dont les enfants sont impliqués dans ces violences soient interrompues.

"Depuis quelques temps, on connaît des problématiques de violences de mineurs isolés. Ils sont envoyés par leurs parents et placés sous la responsabilité d'adultes qui vivent à La Réunion et qui les déclarent pour bénéficier des prestations familiales", assure Patrice Selly.

"Mais ces prestations sont versées en contrepartie de l'exercice de l'autorité parentale. Il serait tout à fait normal que le même dispositif qu'à Mayotte s'applique à La Réunion, c'est-à-dire bénéficier d'un jugement du juge aux affaires familiales pour pouvoir bénéficier de ces prestations", estime-t-il, avançant que le dispositif actuel "crée un appel d'air".

La procédure actuelle "n'est pas adaptée", selon le maire. "Ce qu'on constate aujourd'hui, c'est que ces enfants qui arrivent aujourd'hui ne sont pas sous la surveillance de leur famille d'accueil et se retrouvent à la rue", assure-t-il.

Des propositions qu'il a déjà transmis au gouvernement. "Le sujet n'est pas de stigmatiser, mais de dresser un constat et d'y apporter une réponse", conclut Patrice Selly.

Pour Ericka Bareigts, il faut "qu'on propose des choses, et c'est adopté ou pas". "Il y a un sujet sur certains mineurs isolés, qui sont devenus des proies. Il y a des enfants qui n'ont pas de cadre familial, qui sont laissés à l'abandon. Il faut qu'il y ait la mobilisation de l'aide sociale à l'enfance, de la justice, et il faut que la loi nous permette d'agir", avance-t-elle.

"Il nous faut des outils. On n'a pas de centre d'éducation, pas de familles d'accueil agréées, et pour ça il faut des moyens pour La Réunion, mais pour Mayotte aussi", conclut-elle.

www.imazpress.com / redac@ipreunion.com

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6 Commentaires
Changer les hommes
Changer les hommes
4 mois

Il faut changer les élus à la Cirest : ceux de st benoit, bras panon et ste rose.

Après ça commencera à être propre.

runglub9869
runglub9869
4 mois

Plutôt que de parler des gens, essayons de réfléchir et apporter des idées pouvant améliorer ces situations qui malheureusement semble devenir notre souci principal pour les années à venir! Une unité de pompage et dessalement de l'eau pourquoi pas? On a la mer tout autour de nous !

Selly le problème
Selly le problème
4 mois

Selly c'est lui le problème.
Il gère tout comme SPL Estival. Il.manque plus que Atchapa et on tourne un film.

Alibaba et les

Skin
Skin
4 mois

Ericka > Huguette ça c’est dit

Missouk
Missouk
4 mois

Une "plate-forme" où les élus de la Région ne figurent pas, pas plus que 5 des 6 députés NPF élus aux dernières législatives. Bonjour l'"union" qui n'a de "plate-forme" que le nom!

Segafre
Segafre
4 mois

Ok on propose alors : dans certains départements on a réquisitionné des hôtels entiers pour héberger les mineurs isolés , le tout encadré par quelques travailleurs sociaux. Le département a les compétences pour agir. Alors Cyril ? Kossa ou dit ?