Jugé ce lundi 30 juin 2025, Lionel M., 22 ans, a été condamné à 18 mois de prison, dont 10 avec sursis probatoire, pour des violences particulièrement graves commises sur sa compagne, à leur domicile de La Possession. Il a également écopé d’une interdiction de contact, d’une obligation de soins et devra indemniser la victime. (Photo Palais de Justice photo RB imazpress.com)
Ce lundi, Lionel M., docker de profession, comparaissait devant le tribunal correctionnel de Saint-Denis dans le cadre d’une procédure de comparution immédiate. Les faits remontent au vendredi 28 juin à La Possession. Selon les déclarations de la victime, une dispute domestique a rapidement dégénéré alors qu’elle s’occupait du linge. Accroupie devant la machine à laver, elle affirme avoir eu la main violemment coincée dans le hublot, avant de recevoir des coups de poing au visage, une tentative d’étranglement, puis des coups de pied alors qu’elle était au sol.
L’un des enfants du couple, âgé de trois ans, a lui aussi été accidentellement frappé lors de la scène. La compagne de Lionel M., terrorisée, s’est réfugiée dans la salle de bain. L’homme aurait alors tenté de forcer la porte avec un couteau, dont la lame aurait été placée à quelques centimètres de son visage en proférant des menaces de mort. La victime, en état de choc, "s’est même urinée dessus", selon les mots de la présidente du tribunal.
- Une scène de terreur dans l’appartement -
Face aux magistrats de Champ-Fleuri, Lionel M. nie en bloc une grande partie des accusations, notamment l’usage du couteau et la tentative d’étranglement. Pourtant, le couteau a bien été retrouvé sur la table du salon et les blessures constatées sont compatibles avec les déclarations de la victime. L’homme reste impassible, sans un mot d’excuse, malgré les larmes audibles de sa compagne dans la salle.
- Déni à la barre, froideur apparente -
Le parquet a requis 18 mois de prison dont 6 avec sursis probatoire, assortis d’un maintien en détention. L’avocate de la défense a tenté d’alerter sur les conséquences d’un emprisonnement immédiat sur les enfants de son client.
Finalement, le tribunal a prononcé une peine de 18 mois de prison, dont 10 avec sursis probatoire, comprenant une interdiction d’entrer en contact avec la victime, une interdiction de paraître à son domicile, une obligation de soins et le versement de dommages et intérêts.
Bien que reconnu coupable, Lionel M. ne retournera pas immédiatement en prison. Le tribunal a jugé qu’un aménagement de peine était possible en raison de son emploi stable depuis 2021. Il devra néanmoins respecter strictement les obligations qui lui sont imposées. Toute violation pourrait entraîner la révocation de son sursis.
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