Etude sur le chantier de la Nouvelle route du littoral (NRL)

Un moteur de croissance économique, mais peu de créations d'emplois, selon le Cerom

  • Publié le 15 décembre 2016 à 10:57

Financée par la Région Réunion, l'État et l'Union européenne, la construction de la Nouvelle route du littoral (NRL) représente un investissement conséquent de 1,7 milliard d'euros, s'échelonnant de 2011 à 2019. Entre 2011 et 2013, la phase de préparation technique et administrative mobilise peu les entreprises réunionnaises : moins de 250 salariés sont concernés, selon une publication Cerom, présentée ce jeudi 15 décembre 2016. Nous publions le document de Cerom en intégralité. (photo d'illustration)

En 2014, le chantier démarre et les retombées économiques sont immédiates. D’après une modélisation de l’économie réunionnaise, les entreprises œuvrant sur le chantier et l’activité induite dans toutes les branches de l’économie réunionnaise produisent 164 millions d’euros de valeur ajoutée, représentant 1,1 % du produit intérieur brut (PIB) de l'île.

Le chantier est ainsi à l'origine d’un tiers de la croissance réunionnaise qui s'est élevée à 3,1 % cette année-là. En 2015, il continue de soutenir l’activité économique avec une valeur ajoutée générée de 187 millions d'euros. Pour autant, sa contribution à la croissance est moindre : 0,2 point sur 2,8 % de croissance. En effet, l'investissement lié au chantier progresse de 20 % entre 2014 et 2015, soit nettement moins qu'entre 2013 et 2014, où il a été multiplié par 16.

Sur ces deux années, le chantier et ses retombées économiques représentent environ 3 000 emplois directs, indirects et induits par an. Pour un emploi direct, le chantier génère deux emplois indirects ou induits, c'est-à-dire des emplois dans des entreprises dont l'activité est liée au chantier (transport des roches...) ou ceux liés aux dépenses de consommation des salariés et de leurs familles. Les créations nettes d’emplois sont d'environ 250 personnes supplémentaires recrutées en 2014 et 2015 pour les besoins du chantier. Ce dernier a en outre pu permettre de sauvegarder des emplois présents dans les entreprises avant le démarrage des travaux.

De 2016 à 2019, le chantier générerait au total près de 1 milliard d’euros de valeur ajoutée, avec un pic d’activité prévu en 2016 et 2017. À partir de 2018, les investissements s’amenuiseront, ce qui pèsera mécaniquement négativement sur la croissance.

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3 Commentaires
CORALINE
CORALINE
7 ans

Qu'il en creer de l'emploi ce chantier cela me semble logique, mais avant tout il maintien l'activité des entreprises et donc de leurs masse salariale

georges
georges
7 ans

le titre de cet article ne reflèe pas tout à fait les propos du CEROM , bizarre , image presse fait dans le jugement et la traduction au désavantage de ...bref , pas de quoi en faire un plat mais ce n'est plus de l'info c'est de l'intox ! (Très cher Georges, c'est le Cerom qui a titré de la sorte son communiqué et pas notre rédaction. Vous pouvez facilement le vérifier sur le site de l'Insee. Merci de l'intérêt évident que vous portez à notre site - webmaster ipreunion.com)

TheTruth
TheTruth
7 ans

Si certains organismes publics s'autorisent à voir le verre à moitié vide (pour des raisons qui m'échappent), pour ma part je trouve qu'1 milliard d'euros de valeur ajoutée généré par le chantier entre 2016 et 2019 c'est énorme. Et 3 000 emplois par an ce n'est ni plus ni moins que le nombre d'emplois générés par la route des tamarins durant tout le chantier. Bref, l'appréciation du CEROM ne me semple pas très objective et bien loin d'une réalité bien plus positive pour l'économie Réunionnaise et pour l'emploi des Réunionnais.