Avec plus de 1,9 millions de tonnes de cannes coupées, la campagne 2009 renoue avec les perspectives de la filière et a de nouveau en ligne de mire les deux millions de tonnes. Une production en hausse par rapport à 2008 qui affiche un résultat conforme à la moyenne décennale qui est de 13,96% . Les quatre semaines de retard générées par le sinistre survenu à la centrale thermique de Bois Rouge n'ont donc pas eu d'impact sur la production.
Pour Xavier Thiéblin, président du syndicat des fabricants de sucre de La Réunion, le sinistre de l'usine de Bois Rouge a confronté la filière à une situation sans précédent. "L'épreuve a permis de démontrer sa solidité et la solidarité des planteurs et industriels", ajoute le président. Durant ce sinistre plusieurs mesures ont été prises parmi lesquelles un soutien à la trésorie des planteurs, le traitement des cannes coupées de l'Est et du Nord par l'usine du Gol ainsi que l'indemnisation des pertes en richesse aux planteurs par rapport à ce qu'ils n'ont pas pu livrer durant la campagne.Autre point important de cette campagne: la revalorisation de l'énergie produit par la bagasse devrait être mieux payée que le charbon. "Le Premier ministre a annoncé une valeur nouvelle de 13 euros par tonne de canne, dont 10 euros au moins pour les planteurs" explique, Xavier Thiéblin. Cette valeur bagasse devrait être mise en place d'ici mars 2010, ce qui signifie une nouvelle rémunération pour les planteurs au titre de la saison 2009.
Pour finir, les perspectives de la filière canne-sucre-bagasse sont nombreuses. Tout d'abord, améliorer le rendement en développant de nouvelles variétés de cannes mais aussi élargir l'offre de mécanisation. Actuellement sur l'île, seule 20% de la production est récoltée mécaniquement. L'objectif est de doubler ce chiffre en 2010 en utilisant de petites coupeuses adaptées aux terrains. Et d'ici à 2020, réussir à couper 90% de la canne mécaniquement. Ces objectifs sont aussi dus à une réalité: il y a de moins en moins de coupeurs.
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