Trois décès supplémentaires en lien avec le chikungunya ont été confirmés entre le 7 et 13 avril 2025 chez des personnes de plus de 70 ans porteuses de comorbidités. Au total, neuf décès ont été confirmés entre le 10 mars et le 13 avril. Neuf autres décès sont également en cours d’investigation, dont le décès néonatal annoncé ce mardi par le directeur de l'ARS. 4.304 nouveaux cas ont par ailleurs été confirmés. Nous publions le bilan Santé publique France ci-dessous (Photo d'illustration www.imazpress.com)
Depuis le début de l’année 2025, l’épidémie poursuit son cours, avec près de 113 000 consultations pour chikungunya estimées sur l’île, dont 20 520 consultations en semaine 15.
A ce jour, l’épidémie de stabilise à un haut niveau de transmission à l’échelle de l’île, avec des disparités entre le Nord et le Sud.
Depuis la semaine 11, 47 cas graves de chikungunya ont été signalés principalement chez des personnes âgées ou des nourrissons nécessitant une prise en charge en soins intensifs.
Par ailleurs, 9 décès survenus entre les semaines 11 et 14 chez des personnes de plus 70 ans porteuses de comorbidités ont été classés comme liés au chikungunya. Neuf autres décès sont également en cours d’investigation.
- Décès -
Depuis le début de l’année, 9 décès survenus entre les semaines 11 et 14 chez des personnes de plus 70 ans porteuses de comorbidités ont été classés comme liés au chikungunya (7 directement et 2 indirectement liés). Neuf autres décès sont actuellement en cours d’investigation quant à l’imputabilité du chikungunya, dont un décès néonatal lui aussi en cours d’investigation.
Ces décès sont susceptibles de ne pas apparaître dans le bilan final, si l’investigation conclut à une absence de lien avec le chikungunya, et d’autre pourront être déclarés ultérieurement.
- Consultations en médecine de ville -
En médecine de ville, d’après les données du Réseau de médecins sentinelles, on observe une stabilisation en semaine 15 de l’activité pour chikungunya mais qui reste à des niveaux très élevés (18% de l’activité totale). Cette tendance sera à suivre la semaine prochaine.
Rapporté à l’échelle de l’île, on estime à plus de 20 520 le nombre de consultations en médecine de ville pour des cas cliniquement compatibles avec le chikungunya pour la semaine 15 (contre 20 190 en S14).
Cela représente près de 113 000 consultations depuis le début de l’année. Ces estimations reposent sur l’activité des médecins de ville contribuant au réseau des médecins sentinelles de l’île et sur les données de l’assurance maladie.
- Passages aux urgences -
Suite à une diminution observée en semaine 14, l’activité aux urgences pour motif chikungunya est à nouveau en hausse en semaine 15.
Depuis le début de l’année, 1 442 passages pour ce motif ont été recensés, dont 350 pour la
semaine 15 (contre 289 en S14, soit une hausse de 21%) (Figure 3).
Cette tendance est différente selon les centres hospitaliers :
- Stabilisation au CHU Sud représentant 41% des passages avec 143 passages en S15 (contre 148 en S14),
- Augmentation de 40% au CHU Nord avec 95 passages en S15 (contre 68 en S14) et représentant 26% de l’ensemble des passages,
- Augmentation au CHOR (Centre hospitalier Ouest Réunion) et au GHER (Groupe hospitalier Est Réunion) avec respectivement 70 et 42 passages en S15.
- Cas confirmés -
Depuis le début de l’année 2025, ce sont plus de 39 000 cas confirmés de chikungunya autochtones qui ont été signalés à la Réunion. Pour la semaine 15, on observe une diminution du nombre de cas par rapport à la semaine précédente avec 4 304 cas confirmés signalés (contre 6 237 en S14).
La lecture du graphique suggère une diminution du nombre de cas confirmés. Cependant, cette interprétation doit être nuancée, car la confirmation biologique systématique des cas suspects pourrait avoir été interrompue, notamment dans les zones de forte circulation de la maladie. De plus, le délai actuel dans la consolidation des données, dû à la masse de signaux à traiter, doit également être pris en compte et les données de la S15 ne sont pas consolidées.
Depuis le début de l’épidémie, c’est toujours la commune du Tampon qui a rapporté le plus de cas. Plus de 6 500 cas ont été signalés en 2025 dont 327 cas en semaine 15.
En semaine 15, c’est la commune de Saint-Denis qui est la plus affectée avec 681 cas recensés suivie de la commune de Saint-Paul (577 cas) (Figure 5). Malgré une diminution du nombre de cas dans la majorité des communes, on observe une augmentation des cas en S15 au Port, à Sainte-Rose et à Cilaos.
Enfin, rapportées à la taille de leur population, en S15, les communes de la Possession et de Trois-Bassins ont le nombre de cas le plus important (93 pour 10 000 habitants)
- Cas hospitalisés -
Le nombre de cas hospitalisés >24h pour chikungunya signalés à Santé publique France à ce jour est de 261 dont 231 pour lesquels le chikungunya était le motif d’admission, soit 88% (pour les autres cas, le diagnostic a été confirmé au cours de l’hospitalisation).
Parmi ces cas, près d’un quart (26%) d’entre eux avait moins de 6 mois et près de la moitié (44%) avait plus de 65 ans. Ce sont ces 2 populations qui représentent la majorité des cas hospitalisés pour chikungunya.
La majorité des patients hospitalisés (94%) présentaient au moins un facteur de risque de forme sévère lié à une comorbidité, leur âge ou la grossesse.
Une hospitalisation pour suivi de chikungunya au cours de la grossesse a été signalée chez 51 femmes enceintes et 42 nourrissons de moins de 6 mois ont été hospitalisés pour suivi court sans gravité associée.
A ce jour, 47 cas graves (c’est-à-dire ayant présenté au moins une défaillance d’organe) ont été signalés. Il s’agissait de 27 adultes de plus de 65 ans, 3 personnes présentant des comorbidités et 17 nourrissons de moins de 3 mois (à noter qu’un cas a été exclu depuis le bilan précédent car une autre cause médicale a été mise en évidence).
Qu'attend-t-on pour porter plainte contre l'Etat pour mise en danger de la vie d'autrui, homicide involontaire, crime sanitaire et manquement au devoir de protection du citoyen, défendu dans la Constitution? C'est bien beau de dégommer des citoyens qui n'assument pas leur devoir envers la République, mais lorsque celle-ci dérape grave, quelqu'un doit payer..
il paraît qu'on manque de lits
macron est demande lui ce qu'il compte faire
du temps de covid y avait lui et Élisabeth décidaient de fermer les lits
on attend quoi
Le Président de l'ARS va pouvoir faire du triomphalisme "il y aura moins de décès qu'en 2005-2006"...