[LIVE] Pas d'annonce, une évaluation du terrain à venir

Covid-19 : une réunion avec Emmanuel Macron "décevante" pour beaucoup d'élus

  • Publié le 27 janvier 2022 à 19:46
  • Actualisé le 28 janvier 2022 à 08:18

Ce jeudi 27 janvier 2022, les élus de La Réunion ont échangé directement avec le Président de la République, Emmanuel Macron, au cours d'une visio-conférence organisée à la préfecture. Sébastien Lecornu ministre des Outre-mer et Olivier Véran, ministre de la Santé ont participé à la rencontre. Au programme des discussions : la gestion de la crise Covid dans les Outre-mer et les solutions envisagées à ce stade. Les échanges ont été qualifiés de "décevants" par plusieurs élus (Photos : rb/www.ipreunion.com)

  • Nous mettons fin à ce live. Bonne soirée !

  • L'Elysée "debrief" la conférence avec Emmanuel Macron

    Le président "a rappelé certains principes qui nous guident depuis le début" indique l'Elysée :

    • Une solidarité nationale, qu'il s'agisse de renforts humains ou matériels.
    • Le principe de différenciation et d'adaptation. Les taux d'incidence en outre-mer parmi les plus forts "mais globalement tout le monde est touché" rappelle l'Elysée

    La conférence a commencé par un "temps d'écoute" : plusieurs élus ont pu prendre la parole "pour présenter leur vision des choses" selon les termes de l'Elysée. Dans un deuxième temps, les échanges ont été plus libres, dans un souci de transparence.

    Le Président a apporté "un certain nombre de réponses, réaffirmant un certain nombre de principes" indique l'Elysée :

    - La solidarité nationale : "le président l'a réaffirmée et a précisé les choses, les renforts nationaux sont présents dans les Outre-mer (8 à La Réunion, 90 en Martinique, 6 Saint-Martin et 50 à Mayotte). Une mission du service de santé et des armées se déploie dès ce soir à La Réunion. Quant aux evasan : une évacuation de la Martinique se prépare vers la Nouvelle Aquitaine".
    - L'accompagnement à la vaccination, le meilleur rempart contre le Covid-19. Les territoires ultramarins "seront priorisés pour la livraison du vaccin Novavax, sans ARN messager" annonce l'Elysée.
    - Concernant le pass vaccinal dans les Antilles et en Guyane, "une concertation a lieu pour une approche pragmatique, de différenciation et les préfets indiqueront le calendrier dans lequel le pass vaccinal sera appliqué dans ces départements".
    - Soutien économique : "le Président a réaffirmé son soutien avec le maintien du fonds de solidarité" rappelle l'Elysée. Une réponse "qui peut protéger les entreprises".

    "Ces départements et collectivités ultramarins sous état d'urgence sanitaire pourront connaître des évolutions en tout cas des allègements en fonction des évolutions. Plusieurs des départements connaissent des améliorations, il est dans nos intentions de faire évoluer les mesures appliquées par les préfets" conclut enfin l'Elysée.

    A la question d'Imaz Press : "Les élus réunionnais sont nombreux à se dire déçus à l'issue de cette visio conférence face u manque de moyens déplyés dans les hôpitaux des outre-mer. Comprenez vous ou du moins entendez-vous cette déception ?", l'Elysée répond que "le sujet de l'hôpital dépasse la crise sanitaire et peut justifier une déception mais le ministre de la Santé a été très clair : l'effort sur l'hôpital effectué actuellement n'avait jamais eu lieu avant". Quant à la mission de reconnaissance, "si la situation se justifie, les effectifs seront à nouveau renforcés".

  • Nous publions ci-dessous le discours d'Huguette Bello, prononcé à l'occasion de cette visio-conférence avec le chef de l'Etat

    Monsieur le Président de la République,
    Messieurs les ministres,
    Monsieur le Préfet,
    Mesdames et messieurs les parlementaires,
    Mesdames, messieurs les élu.e.s
    Cher.e.s collègues,

    La semaine dernière, La Réunion a enregistré le plus fort taux d’incidence de France. Une augmentation spectaculaire qui nous ramène près de vingt ans en arrière lorsque La Réunion a été le premier territoire français à subir une maladie virale d’une ampleur inédite au 21ème siècle. Depuis le chikungunya, nous savons qu’il faut agir vite et avec des mesures fortes si l’on veut éviter que la situation sanitaire n’échappe à tout contrôle et n’emporte la désorganisation de la société dans toutes ses dimensions.

    C’est pourquoi les gestes barrières, qui ont été les premiers remparts contre la covid, doivent être réactualisés et tous les moyens pouvant relancer le processus vaccinal doivent être mobilisés. Convaincre, expliquer, "aller vers", mais aussi compléter l’offre actuelle avec les nouveaux vaccins homologués à technologie plus classique.

    Car l’urgence est là : elle est dans la saturation des hôpitaux soumis à une pression grandissante. Elle est dans des niveaux très élevés de déprogrammation des interventions tant en médecine qu’en réanimation. Elle est dans la propagation rapide du virus qui risque encore de s’accélérer avec la rentrée des classes qui a eu lieu à La Réunion ce lundi. Depuis deux ans, l’hôpital public a été en première ligne dans la gestion de cette épidémie.

    En 2021, le CHU de La Réunion a pris en charge 5000 patients covid c’est-à-dire 90% des personnes hospitalisées après contamination. En raison sans doute de l’éloignement et grâce aux efforts immenses déployés par les personnels soignants, cette gestion a été réalisée de manière quasi autarcique. Je veux être précise pour souligner l’ampleur du travail accompli. De 58 lits de réanimation avant la crise, notre CHU est passé à 109 lits en faisant appel uniquement à un recrutement local et en impulsant de vigoureuses actions de formation.

    Cette sorte d’autonomie sanitaire s’est en outre conjuguée avec la mise en place d’un pont aérien sanitaire depuis Mayotte puisque le CHU a accueilli 100 malades mahorais.
    Sans compter l’organisation de la première opération Evasan long courrier vers l’Hexagone dès le mois de mars 2021. L’accélération très violente de la circulation du virus dans l’île provoque une nouvelle tension sur les hôpitaux et, pour garantir la continuité des soins, le plan Blanc a dû être déclenché.

    Il faut à nouveau armer des lits supplémentaires. En médecine et en réanimation. Et cette fois en faisant appel également à des renforts nationaux puisque les ressources humaines locales ont été très sollicitées et que les soignants ne sont pas à l’abri des contaminations. Les besoins en termes de personnels ont déjà été identifiés avec précision : en plus des 8 renforts de la réserve sanitaire, le besoin immédiat est de 4 médecins et 10 paramédicaux.

    Au regard des taux d’occupation des lits, la sagesse ne devrait-t-elle pas conduire aussi à positionner dès à présent un hôpital militaire de réanimation ? L’épidémie de covid vient confirmer une fois de plus l’urgence structurelle de doter notre système de santé des moyens à la hauteur
    de ses priorités et de ses ambitions.

    À La Réunion, la sécurité sanitaire est contrariée par un mode de financement qui ne prend pas en compte les surcoûts engendrés par l’insularité et l’éloignement. Les difficultés structurelles de notre système de soins, sur lesquelles la covid jette une lumière crue, sont en grande partie liées à la stagnation du coefficient géographique.

    Créé en 2006 pour les régions insulaires, au moment du passage à la T2A, il n’a augmenté qu’une seule fois et que d’un petit point à La Réunion. Depuis 2013, notre coefficient est bloqué à 31%. Année après année, loi après loi, la demande unanime des élus réunionnais pour le réévaluer a été différée et au bout du compte rejetée. Il y a trois ans déjà, avant la hausse du fret, avant la reprise de l’inflation, un grand Cabinet d’études avait estimé le surcoût non pris en compte à 16 millions d’euros soit 4 points. Il est difficile de ne pas rapprocher ce chiffre du déficit annuel du CHU.

    Pour La Réunion, la priorité est donc de réévaluer rapidement le taux du coefficient géographique si l’on veut développer et garantir une offre de soins de qualité aux Réunionnais mais aussi répondre à la vocation de rayonnement régional à laquelle nous pouvons prétendre sur le plan sanitaire. Une solution simple, juste et acceptée de tous les acteurs locaux. C’est assez rare pour être soulignée et ... appliquée. Pour conclure, j’ajouterai que l’après-covid se pense dès aujourd’hui.

    Sur le plan sanitaire, la reprogrammation des interventions sera une étape cruciale. Elle passe par une nouvelle mobilisation des personnels alors que, depuis deux ans, ils sont et seront très sollicités. Le Ségur n’a permis que 35 nouveaux recrutements et le coefficient actuel ne permet pas d’aller plus loin.

    Sur le plan économique, le risque de fragiliser encore un peu plus nos entreprises est d’autant plus réel que notre tissu économique est composé à plus de 90 % de PME qui souffrent de difficultés de trésorerie et de l’étroitesse de nos marchés locaux qui limite fortement leurs capacités de rebond à moyen terme. Je pense en particulier aux secteurs des loisirs et de l’évènementiel qui sont, comme vous le savez, des composantes majeures de notre tourisme réunionnais et qui, si rien n’est fait, paieront cette crise au prix le plus élevé du fait de leur dépendance à l’évolution de la situation sanitaire et à la relance des flux touristiques en provenance de l’extérieur.

    Par ailleurs, notre tissu productif est aujourd’hui particulièrement perturbé par des difficultés d’approvisionnement extérieures qui désorganisent l’ensemble de nos chaînes de valeur locales. La majorité de nos entreprises sont concernées par des retards dans les délais d’approvisionnement, conjugués à une hausse du coût du fret, avec des répercussions en cascade sur les délais de paiement à leurs fournisseurs, sur leurs besoins en fonds de roulement à très court terme et, par effet ricochet, sur le risque de hausse de leur niveau d’endettement déjà élevé et, enfin, sur la probabilité d’une augmentation durable des prix à venir pour les consommateurs locaux.

    C’est pourquoi, dans ce cadre si particulier d’état d’urgence sanitaire qui impacte largement la situation économique locale, je me fais ici le relais de nos chefs d’entreprise qui demandent à l’État de revoir les conditions d’octroi des aides aux coûts fixes et au financement de l’activité partielle des salariés ainsi que les conditions d’un report du paiement des échéances fiscales et sociales et du remboursement des prêts garantis par l’État.

    Le contexte d’urgence sanitaire et nos spécificités économiques insulaires justifient pleinement également la réactivation du fonds de solidarité national mis en place par l’État. Il s’agit là de moyens essentiels à mobiliser en faveur de la reprise économique et de nos
    chefs d’entreprise.

    Sur le plan social, la jeunesse mérite une attention toute particulière et de larges perspectives doivent lui être ouvertes. Dans l’immédiat,des mesures d’accompagnement doivent être prises, notamment en faveur des étudiants.

    Je vous remercie.

  • Huguette Bello, présidente de la Région Réunion a participé à la visio-conférence avec Emmanuel Macron. Nous publions ci-dessous son communiqué.

    La Présidente de Région Huguette Bello a participé ce jeudi à la réunion avec le Président de la République consacrée à la crise sanitaire dans les Outre-Mer. Notre territoire enregistre le plus fort taux d’incidence de France. L’urgence est là. Nos hôpitaux sont soumis à une pression grandissante et la propagation rapide du virus risque encore de s’accélérer avec la rentrée des classes qui a eu lieu ce lundi.

    La Présidente Huguette Bello prend acte de l’annonce de l’arrivée de nouveaux moyens humains et du déploiement de matériels militaires qu’elle avait appelé de ses vœux. Sa persévérance sur le sujet a payé. Mais beaucoup de temps à déjà été perdu. Cet engagement doit maintenant être précisé et se concrétiser
    le plus rapidement possible.

    La Présidente Huguette Bello, qui s’était faite le relais des chefs d’entreprises réunionnais, se félicite également d’avoir été entendue sur l’impérieuse nécessité du maintien du fonds de solidarité national mis en place par l’État, et justifié par le contexte d’urgence sanitaire et nos spécificités économiques insulaires.

    Cependant, la réunion qui vient de se terminer est loin de répondre pleinement aux préoccupations des Réunionnais. Des réponses manquent encore ou sont trop imprécises, notamment sur la questions des moyens alloués à nos hôpitaux et la réévaluation du coefficient géographique qui contrarie notre
    sécurité sanitaire par un mode de financement qui ne prend pas en compte les surcoûts engendrés par l’éloignement.

    La Présidente Huguette Bello appelle le Président de la République et le gouvernement à prendre conscience de la gravité des enjeux. Aujourd’hui, pour faire face à l’épidémie, et demain, pour garantir aux Réunionnais une offre de soins de meilleure qualité.

  • Cyrille Melchior, président du Département est positif au Covid et n'a pu participer à la conférence. C'est Serge Hoareau, vice-président du Départment qui l'a lu

    Monsieur le Président de la République, Messieurs les Ministres,
    Messieurs les Préfets de Région
    Mesdames et Messieurs les élus,

    Je voudrais vous remercier, Monsieur le Président, pour ce moment d’échange que vous accordez en ces temps de crise sanitaire. Vous démontrez ainsi votre souci d’être en contact direct avec les élus de la République que nous sommes. La situation actuelle génère une inquiétude légitime de la population et du monde économique.

    Dans ce contexte, je tiens à souligner la qualité de la stratégie locale. Je veux notamment saluer la gestion de cette pandémie par le Préfet, en lien avec l’ARS, le rectorat et les élus, menée dans le cadre d’une concertation large et régulière.

    Je veux souligner le sens des responsabilités de la population réunionnaise qui a globalement respecté les restrictions et qui a su faire preuve d’exemplarité dans le cadre de la campagne de vaccination. Je veux ainsi saluer la force de résilience de notre territoire.

    En ce qui concerne le Conseil départemental, chef de file de l’action sociale, nous nous sommes pleinement mobilisés, dès le début de la crise, dans un accompagnement renforcé des publics les plus fragiles et dans la garantie de la continuité des services publics. Un pacte de solidarité et d’urgence sociale a été élaboré et mis en œuvre dès Mars 2020, afin d’accompagner au quotidien les publics
    vulnérables.

    A titre d’exemple :
    - La livraison, chaque semaine, de plus de 15 000 paniers de fruits et légumes frais à domicile pour les personnes les plus vulnérables.
    - Le versement d’une aide exceptionnelle forfaitaire d’un montant de 150 euros aux personnes à faible retraite.
    - La distribution de masques afin de garantir la sécurité des professionnels et des personnes accueillies.
    - Le "passe bien-être" au bénéfice de nos publics fragiles impactés psychologiquement en même temps qu’il contribue au soutien des activités artisanales.

    Mais malgré tout, nos populations restent en souffrance notamment pour ce qui concerne leur pouvoir d’achat. La hausse des prix consécutive aux perturbations sur le réseau de transport marchand en est la principale cause. En 2021, la hausse des prix constatée à La Réunion est de 3,3% contre 2,8% en France métropolitaine.

    Le Département s’est aussi engagé pour soutenir l’emploi notamment dans le BTP, les services de proximité et le secteur agricole. Ainsi nos investissements sont passés de 120 à 180 M€ en 2021 et nous comptons maintenir cet effort. Cette forte implication Départementale à l’effort collectif n’aurait pu être possible sans la recentralisation de la dépense du RSA, fruit de votre écoute attentive, Monsieur le Président.

    Cette crise sanitaire nous a amené à une prise de conscience encore plus forte de la grande fragilité de nos territoires insulaires en matière médicale, sociale et économique
    Sur le plan sanitaire, il apparaît qu’un indicateur est particulièrement préoccupant et déterminant ; c’est celui de nos capacités hospitalières qui arrivent à saturation, malgré le renforcement humain obtenu avec le déclenchement du plan blanc.

    Contrairement à la Métropole, la situation insulaire de La Réunion limite nos possibilités de mutualisation de nos moyens de santé avec des territoires voisins. Je formule donc la demande d’un renforcement significatif et structurel de nos capacités hospitalières, afin d’éviter tout nouveau confinement. Par ailleurs, l’hospitalisation à domicile (HAD) fait partie des solutions déjà engagées mais devant être renforcées. A titre de comparaison, le taux de HAD est de 7% à La Réunion alors qu’il est de 30% au niveau national.

    Sur les plans sociaux et économiques, la territorialisation des aides de l’État doit être améliorée pour répondre efficacement au contexte local de la crise notamment face aux difficultés d’approvisionnement et au renchérissement des coûts des matières premières et du fret.

    L’autonomie alimentaire est aussi une question de santé publique. Aussi je propose la création d’une aide alimentaire sous la forme d’un "chèque primeur" qui permettra aux bénéficiaires de se fournir en produits frais issus de la production locale, dans un souci de développement des circuits courts et des filières locales.

    Pour finir, je voudrais, formuler cette proposition très concrète. Je retire de l’expérience de cette gestion collective, l’importance des conditions de logement dans la propagation de l’épidémie.

    La prévalence locale d’un nombre significatif d’habitats privés et collectifs très dégradés dans lesquels vivent des familles en sur occupation, constitue un facteur aggravant. Je milite donc pour un véritable plan Marshall en faveur de l’amélioration de l’habitat impulsé par l’Etat en lien avec les principaux bailleurs sociaux et les collectivités locales. Il s’agira pour cela de mieux adapter les conditions de mobilisation des crédits de la LBU.

    Cette politique volontariste participerait à la relance économique, notamment pour les petites et moyennes entreprises du secteur BTP et contribuerait au renforcement de l’apprentissage et de l’insertion
    professionnelle.

    Comme vous le savez Monsieur le Président, les Outre-Mer contribuent au rayonnement et à la puissance de la France et de l’Union Européenne ; ils ont, en cette période difficile, encore plus besoin de l’expression de toute la solidarité de notre nation.

    Je vous remercie pour votre attention

     

  • Nassimah Dindar est elle aussi déçue de cette conférence

    "Nous étions déçus de cette conférence, l'hôpital à La Réunion a besoin d'une véritable aide, pour accueillir tous les citoyens et pour embaucher d'autres personnes, l'égalité devant la santé est une priorité républicaine".  "J'ai interpellé le président Macron pour lui dire que j'étais déçue notamment par ce qu'Olivier Véran a dit : le coefficient appliqué aux hôpitaux sera réexaminé."

    Nassimah Dindar insiste sur le fait que tous les Réunionnais doivent bénéficier du même traitement au niveau de la santé.

  • "On n'a pas beaucoup avancé" estime Huguette Bello "déçue" des réponses "décevantes" de cette conférence avec le chef de l'Etat

    "C'est une mission militaire qui arrive demain matin pour faire une évaluation" explique la présidente de Région. "Je ressors déçue, plus de deux heures de réunion pour arriver à là, on avait l'impression que le ministre de l'Outre-mer était en pleine campagne" scinde-t-elle.

    "Nous n'avons pas beaucoup avancé, nous n'avons pas eu les réponses qu'il faut apporter aux hôpitaux de La Réunion, les réponses ne se pas bonnes, elles sont décevantes" martèle Huguette Bello.

    "Nous demandons davantage de moyens pour les Réunionnais et pour les hôpitaux. Nous avons besoin d'une réserve sanitaire pour l'aide et le soutien au personnel hospitalier. Je demande aux Réunionnais de rester très attentif" souligne-t-elle. Regardez



     

  • "On n'a pas les capacités structurelles pour le milieu hospitalier" explique le vice-président du Département Serge Hoareau

    "On espère avoir été entendu notamment sur la capacité hospitalière, une équipe arrive demain pour évaluer la situation hospitalière. Le fonds de solidarité est toujours actif souligne-t-il. "Cette conférence a été l'occasion de faire un point sur toutes les problématiques qui touchent les territoires ultra-marins".

    "Aucune restriction sanitaire n'est à venir, on attend les renforts et on a insisté sur le fait qu’on n’a pas les capacités structurelles pour le milieu hospitalier, il y a urgence à répondre au monde hospitalier et éviter le tri des patients" indique le vice-président du Département.

     

  • Le député Jean Hugues Ratenon quitte la salle de conférence

    Jean Hugues Ratenon sort seul de l'échange avec Emmanuel Macron et s'exprime devant la presse. Ecoutez


     

  • Le sénateur Jean-Louis Lagourgue sort de la visio-conférence avec le président Emmanuel Macron. Il s'exprime devant la presse. Regardez


     

  • Nos journalistes doivent quitter la salle où a lieu la visio-conférence avec le gouvernement.

    Nous vous tenons informé.e.s des éventuelles avancées et discussions entre le gouvernement et les élus.

  • Les élus attendent le gouvernement pour la visio-conférence. Regardez


     

  • Toutes les collectivités et territoires ultra-marins participent à cette visio-conférence

    La situation sanitaire de ces territoires sera abordée à savoir celle de La Réunion, la Guadeloupe, la Martinique, la Guyane, Mayotte, Saint-Martin et Saint-Barthélemy.
     

  • Une révision du couvre-feu et un soutien pour les hôpitaux

    Les élus de La Réunion demandent une révision du couvre-feu et une aide plus conséquente pour les hôpitaux

  • Les élus sont à la visio-conférence avec Emmanuel Macron

    Olivier Véran, Emmanuel Macron et Sébastien Lecornu ne sont pas encore arrivés. Il n'est pas prévu que l'échange soit retransmis en direct. Tous les élus de La Réunion sont présents dans la salle, Jean-Hugues Ratenon vient d'arriver.

     

  • Arrivée de la directrice de l'ARS

    Martine Ladoucette directrice de l'ARS (Agence régionale de santé) est également présente pour la conférence avec Emmanuel Macron

  • Jean Hugues Ratenon demande à ce que la visio-conférence soit diffusée en direct

    M. le Préfet,

    Je participerai à cet échange ce soir en préfecture, bien que je n’aie pas la certitude de pouvoir poser mes questions.

    Aussi dans un souci de transparence, je vous demande de prendre attache avec l'Élysée, afin que cette rencontre soit diffusée en direct. Car le peuple des outre-mer a le droit d’entendre en direct les discussions des divers intervenants et non l’interprétation des uns et des autres après ces échanges.

    C’est là une question de transparence et de respects de ceux qui sont dans la souffrance.

  • D'autres élus sont attendus

    Le député Philippe Naillet vient d'arriver à la préfecture. Le député Jean Hugues Ratenon est attendu.

  • Les élu.e.s arrivent à la préfecture. Regardez

  • Les différents élus de La Réunion continuent d'arriver à la préfecture

    La présidente de Région Huguette Bello vient à son tour d'arriver.

  • Les élus commencent à arriver à la préfecture

    La député Karine Lebon, Serge Hoareau le président de l'association des maires et la sénatrice Nassimah Dindar sont arrivé.e.s à la préfecture. Les sénateurs Michel Dennemont et Jean-Pierre Lagourgue sont déjà devant la préfecture.
     

  • Jean-Luc Poudroux : "je ne peux pas me rendre à la convocation d'une personne qui m'emmerde"

    Dans un communiqué de presse au vitriol, le député a annoncé qu'il ne participera pas à la réunion. "Je n'oublie pas non plus que le Président Macron a dit haut et fort qu'il emmerde toute une partie des Françaises et des Français qui ne sont pas vaccinés ou qui sont anti-vaccin. Moi-même je n'ai pas ma 3e dose et j'ai de ce fait un schéma vaccinal incomplet. Je considère que le Président de la République m'emmerde et donc, partant de la logique du Président Macron, je ne peux pas me rendre à la convocation d'une personne qui m'emmerde ! Je ne suis pas masochiste" a-t-il indiqué.

  • Jean-Luc Poudroux : "je ne peux pas me rendre à la convocation d'une personne qui m'emmerde"

    Dans un communiqué de presse au vitriol, le député a annoncé qu'il ne participera pas à la réunion. "Je n'oublie pas non plus que le Président Macron a dit haut et fort qu'il emmerde toute une partie des Françaises et des Français qui ne sont pas vaccinés ou qui sont anti-vaccin. Moi-même je n'ai pas ma 3e dose et j'ai de ce fait un schéma vaccinal incomplet. Je considère que le Président de la République m'emmerde et donc, partant de la logique du Président Macron, je ne peux pas me rendre à la convocation d'une personne qui m'emmerde ! Je ne suis pas masochiste" a-t-il indiqué.

  • David Lorion demande un élargissement horaire du couvre-feu

    Le député David Lorion a indiqué dans un communiqué de presse vouloir demander un élargissement horaire du couvre-feu, des contrôles des forces de l'ordre renforcés, ainsi que des aides d'urgence pour les hôpitaux et une relance de la campagne de vaccination. "Les Réunionnais sont à bout de force, de courage et de souffle face à cette nouvelle flambée épidémique de covid" a-t-il écrit.

  • Bonjour à tous, bienvenue dans ce live !

    Nous ouvrons ce live pour suivre les annonces faites lors d'une visioconférence organisée entre les élus ultramarins et le gouvernement, suivez-nous

À propos

Emmanuel Macron échange avec les élus de La Réunion

A partir de 18h30 ce jeudi 27 janvier 2022, les élus de La Réunion vont échanger directement avec le Président de la République Emmanuel Macron au cours d'une conférence organisée à la préfecture.

Le préfet Jacques Billant, la présidente de Région Huguette Bello, le président du Département Cyrille Melchior, le président de l'association des maires Serge Hoareau et les parlementaires seront présents. Le député LR David Lorion, lui, a d'ores et déjà formulé ses préconisations à quelques heures de la réunion : il demande ainsi des aides d'urgence pour les hôpitaux, une relance de la campagne de vaccination et des mesures de freinage plus fortes notamment un élargissement horaire du couvre-feu.

Du côté de l'Elysée, le ministre des Outre-mer Sébastien Lecornu et le ministre de la Santé Olivier Véran seront aux côtés du chef de l'Etat.

Les représentants des autres territoires ultramarins actuellement frappés par la crise sanitaire et en état d'urgence participeront également à cette visio-conférence. Tous aborderont ensemble la gestion de la crise Covid dans les Outre-mer et les solutions envisagées pour s'en sortir.

Suite à un tour d'images organisé pour la presse, les élus vont refermer les portes et échanger avec l'Elysée. Des discussions qui ne seront pas rendues publiques.

Un briefing presse organisé depuis l'Elysée est ensuite prévu à l'issue de cette réunion, indique le ministère des Outre-mer à Imaz Press. Il sera assuré par François de Kerever, conseiller Outre-mer de l'Elysée. L'occasion de présenter les grands axes abordés durant les échanges et les éventuelles pistes envisagées pour une meilleure gestion de la crise sanitaire.

- Des indicateurs dans le rouge à La Réunion -

Selon les derniers chiffres fournis par les autorités sanitaires, Du 15 au 21 janvier 2022, 65 patients étaient hospitalisés en réanimation, sur les 111 lits disponibles et alors que 36 autres patients sont aussi en soins critiques pour d'autres pathologies, le taux d'occupation en réanimation grimpe à 91% ce mardi. 38 personnes sont décédées des suites du Covid-19, 33 d'entre elles n'étaient pas vaccinées.

Le taux d'incidence s'élève désormais à 5.480 pour 100.000 habitants contre 3.668 la semaine dernière. 46.914 nouveaux cas ont été détectés en une semaine et un test sur trois est positif. Tous les indicateurs sont en rouge et ne cessent de grimper, et la tension hospitalière se confirme.

Le président de la commission médicale d’établissement du CHU de La Réunion Peter Von Theoblad confie arriver "quasiment au bout" en réanimation. "La vague monte encore et on n’est pas loin de faire un tri des patients en réanimation" redoute-t-il.

Le préfet Jacques Billant s'est entretenu avec les maires ce mercredi 26 janvier 2022. Il leur a notamment indiqué que les restrictions sanitaires actuelles seraient "encore en place pour trois semaines au moins" et qu'aucune prévision n'était possible pour le moment concernant les levées de ces restrictions. Il a précise qu'il "reviendra vers les différents acteurs plus tard pour plus de lisibilité". L'ARS a annoncé de son côté une probable ouverture de lits supplémentaire en réanimation suite au déclenchement du Plan blanc, pour passer de 111 lits actuellement à 121.

www.ipreunion.com / redac@ipreunion.com

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3 Commentaires
titi45
titi45
2 ans

zote te crois en parlant avec li te ça ré le problème zote i rêve '

HULK
HULK
2 ans

Décevante' Parce qu'il y a un moment où MACRON n'a pas été décevant' C'est un enfumeur qui ne fait que balancer de la poudre aux yeux. Il fait ce qu'il veut et l'opinion des autres ne compte pas. Il les emmerde. Mais rassurez-vous,il sera réélu. Et le pire restera à venir. Bien fait pour nous...

Eve
Eve
2 ans

M Ratenon : un immense Merci