Ce qui se joue actuellement, c’est la capacité du politique à conjuguer autorité et émancipation. En effet, la bataille des familles politiques, même éclatées, atomisées pour certaines d’entre elles est une lutte pour leur survie respective à l’exception de l’extrême droite à qui la dissolution a offert une rampe de lancement inespérée pour les Présidentielles de 2027, sans oublier tous le scrutin clé des Municipales de 2026 qui confortera l’installation de proximité géographique du « Rassemblement National », gage de durabilité (Photo : www.imazpress.com)
A cette fatalité, nous ne devons point y souscrire, bien au contraire, nous devons résister par notre vote en faveur du(de la) représentant(e) qu’on estime être capable de mieux porter nos espérances dans le cadre contraint de l’alternance. Il nous faut surtout veiller à mobiliser les nombreux abstentionnistes, non pas seulement pour voter lors des législatives anticipées du 30 Juin et du 7 Juillet prochain, mais, nous devons les amener à faire leur entrée dans l’arène politique.
En effet, il ne faut plus que la politique soit la chasse gardée de quelques personnes issues des appareils, il faut qu’elle se démocratise. En effet, le champ de la démocratie fait l’objet de la monopolisation de la parole publique favorisée par le clientélisme et le carriérisme qui sont de nature à le rendre infertile et imperméable aux électeurs(trices) parmi les plus réfractaires à l’exercice d’un des droits fondamentaux tendant à prouver notre citoyenneté.
Certes, il y a une colère légitime qui émane du tissu social face à la montée de la délinquance, face aux périls liés à une immigration incontrôlée et subie, face à la mise en concurrence des habitants de notre île devant l’accessibilité à des droits fondamentaux tels que le logement et l’emploi, mais la réponse à apporter ne peut pas venir que d’un seul camp, qui, à lui tout seul, ne peut prétendre disposer du monopole de l’incarnation d’une quelconque légitimité en ce domaine. Il faut que les autres prétendants, au-delà des mots, sachent mettre un terme aux maux en ayant le courage de prendre des mesures tendant au rétablissement de la quiétude dans les cités et dans les esprits en agissant concrètement en faveur de la restauration de l’Etat de droit et donc de l’Autorité.
De l’autre côté, l’émancipation des citoyens passe par la possibilité de sortir de la ghettoïsation et du précariat qui font énormément de mal à la cohésion sociale. Il est nécessaire que les grandes institutions de l’Education et de la formation supérieure de nos élites (Essec, Sciences Po Paris, Neoma Business School, ENSAE, ESJ, EDHEC, CELSA, Réseau des Ecoles de Services Publics, entre autres), mettent à disposition leurs cours librement en accès sur une plateforme gouvernementale avec la possibilité de suivre des cursus diplômants en distanciel. De la même manière, il faut signer des partenariats avec les grandes maisons de luxe pour la formation des petites mains.
Tout comme il faut miser tous les moyens sur les métiers liés à la rénovation de l’habitat (secteur sur lequel le bât blesse). Par ailleurs, au titre de la RSE, avec le concours de nos très grandes entreprises, il faut créer, sur Internet, un portail gouvernemental d’apprentissage pratique, interactif et innovant des langues étrangères. Par ailleurs, il faut mettre en place, sur les réseaux sociaux, au lieu de les combattre, un, compte (page/groupe) relatif à l’apprentissage de la citoyenneté.
La sauvegarde du patrimoine gastronomique de La Réunion passe également par un grand portail qui recense tous les supports médias (articles de journaux, vidéos, reportages télévisuels) qui ont vocation à y être rassemblés en vue d’être rendu accessibles au plus grand nombre. La lutte contre toutes les formes d’exclusion et de marginalisation passant par la promotion des savoirs, il est essentiel de faire converger les efforts de l’ensemble des acteurs (Partenariat Public-Privé sur le social) dans le cadre de l’émancipation des citoyens. Aussi, le déterminisme social ne doit plus être une fatalité et l’ascenseur social doit pouvoir refonctionner en sortant de l’impasse, nos jeunes, diplômés ou pas.
De la combinaison gagnante de l’autorité collective et de l’émancipation individuelle, nous triompherons de toutes les adversités.
Prendre en considération les attentes de la jeunesse et les défis du grand âge, qui, ensemble, procurent un gisement d’emplois autour de la « silver economy », sans oublier l’économie numérique comme support de l’économie réelle, et, l’économie verte, c’est de cela dont nous avons besoin.
De même qu’il nous faut être capable d’offrir un horizon d’espérance à celles et ceux qui ont besoin de travailler tout en se donnant les moyens sur un service essentiel à la population : un logement digne à prix décent sera la condition qu’il sera nécessaire de satisfaire au travers du travail parlementaire, qui, en déverrouillant le système et son millefeuille, qui, en améliorant les processus décisionnels, qui, en mieux allouant les moyens financiers là où ils sont nécessaires en allégeant le coût du travail tout en augmentant les bas salaires par l’instauration d’une fiscalité plus juste et plus équitable afin d’assurer le financement de mesures essentielles à notre Vivre-Ensemble.