Tribune libre de la mairie de Saint-Paul

Bassin Malheur, un captage vital pour la ville

  • Publié le 31 décembre 2014 à 06:15

Dimanche, un promeneur signalait un éboulement dans la ravine Saint-Gilles sur une zone qui surplombe le Bassin Malheur. Sur place, la division Infrastructures de la ville constatait qu'une zone d'éboulis était effectivement repérable depuis l'aval du bassin. Les matériaux vraisemblablement détachés de la falaise se situaient dans l'axe du lit, avec un volume estimé entre 1 et 2 m3. Il s'agit de roches non massives (d'une masse inférieure à 500kg). Néanmoins, elles présentent un risque pour toute personne qui fréquenterait le site malgré l'interdiction formelle par arrêté du Maire et du Préfet et qui s'aventurerait sous la chute d'eau.

Néanmoins, cet amas rocheux ne présente pas de risque direct pour les agents de la CREOLE qui peuvent fréquenter ce site, ni pour les équipements en place. Par ailleurs il est précisé que les effets d’une crue moyenne dans la ravine produiront naturellement la chasse de cet amas rocheux.

En cette période de forte chaleur et de fréquentation massive du site, il est bon de rappeler la réglementation en vigueur à savoir un arrêté municipal et préfectoral qui alertent le public sur le risque d’éboulement et sur l’interdiction d’accès en raison de ce risque et de la présence d’un périmètre de protection immédiat de la ressource en eau potable.

A eux seuls, les captages dans les bassins Malheur et Aigrettes assurent plus du tiers du volume de distribution d’eau dans les foyers saint-paulois, soit 28 000 foyers (plus de 84 000 habitants sur la base d’un ration de 3hab/foyer) sur environ 37 000 habitations (voir tableau ci-dessous). C’est dire toute l’importance de ces installations protégées par une réglementation.

Pour interdire l’accès au site, des clôtures en tous genres et barreaudages ont été posés. Mais ils sont régulièrement vandalisés. De plus les accès au bassin Malheur sont multiples, ce qui rend impossible l’interdiction physique d’accès au site. Toutefois, la municipalité réfléchit à la pose de nouvelles grilles et compte sur le sens civique de la population.

Néanmoins, si la baignade doit être interdite, il serait regrettable de priver les Réunionnais et les touristes de la découverte de ce site fabuleux. Aussi, des projets alternatifs à la fréquentation des bassins actuels sont mis en place. La Ville de Saint-Paul et la SPL Tamarun ont récemment aménagé un parcours dans la ravine depuis le départ sécurisé du Théâtre de Saint Gilles. Il est prévu que ce projet connaisse une suite avec l’aménagement des droits d’eau et la possibilité d’ouvrir aux promeneurs le bassin des Cormorans. Ce projet reste néanmoins assujetti aux négociations entre le Département, L’Etat et la CREOLE, afin de lever la contrainte sur la qualité des eaux au niveau du Bassin des Cormorans.

Volumes prélevés en 2013 :

Eaux de surface Orangers : 2 200 000 m3
Eaux de surface (Malheur, Aigrettes) : 6 870 000 m3
Eaux souterraines (forages et puits) : 8 350 000 m3

Secteurs et population desservis depuis la ravine Saint-Gilles (bassin des Aigrettes): Boucan, Saint-Gilles-les-Bains, Saline-les-Bains et l’Ermitage. Soit environ 18 000 foyers.
Secteurs et population desservis depuis la ravine Saint-Gilles (bassin Malheur) : Plateau Caillou, Saint-Gilles-les-Hauts, Bernica, Tan Rouge, Saline et Ermitage-les-Hauts. Soit environ 10 000 foyers.

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1 Commentaires
martin
martin
10 ans

De l'art de parler pour ne rien dire...