Monsieur le ministre, Mon attention est appelée par l’évolution inquiétante de la situation sanitaire à La Réunion ces dernières semaines avec l’accroissement de l’épidémie de chikungunya. (Photo : sly/www.imazpress.com)
Cette épidémie gagne très rapidement du terrain. L’île connaît une augmentation franche du nombre de malades avec depuis août 2024 13.594 cas de chikungunya enregistrés, un bilan dont l’ARS reconnaît qu’il y en a "peut-être deux, trois ou quatre fois plus en réalité".
En outre, on compte 4156 cas enregistrés pour la seule semaine du 10 au 15 mars dernier et l’ensemble de l’île est désormais concernée. On déplore malheureusement déjà le décès de 2 personnes âgées, et 7 hospitalisations de nouveau-nés.
L’épidémie a également un impact significatif sur le monde économique avec des entreprises en manque de personnels et certaines qui se retrouvent même obligée de fermer leurs portes.
Par ailleurs, l’arrêté préfectoral publié le 24 mars dernier, qui prévoit de diminuer drastiquement les moyens alloués aux Parcours emplois Compétences (PEC) avec une baisse du taux de prise en charge qui passerait de 60% à 43,5% et une limitation des contrats à 6 mois au lieu de 10 mois, met en péril la continuité des services publics essentiels à notre territoire telle que la lutte antivectorielle.
Pour rappel, La Réunion vient de subir fin févier le cyclone Garance d’une ampleur inouïe qui a pu aggraver, notamment avec des eaux stagnantes à la suite de la catastrophe, la prolifération de cette maladie véhiculée par le moustique tigre.
Alors que l’épidémie de 2005 et 2006 reste encore gravée dans les mémoires, la mise sur le marché le 20 novembre dernier, d’un vaccin apportant une protection de 3 ans constitue une réelle source d’espoir.
Ainsi, le remboursement du vaccin par l’Assurance Maladie, à minima pour les publics souhaitant se vacciner, doit être garanti. En effet, une dose du vaccin IXCHIQ est aujourd’hui commercialisée 150 euros ce qui représente un véritable frein à l’accès aux soins pour bon nombre de Réunionnais.
En outre, la mise à disposition gratuite de répulsifs pour les publics cibles des CCAS irait dans le bon sens et favoriserait les bons gestes pour lutter contre l’épidémie.
Vous remerciant par avance de l’attention que vous porterez à cette requête, je vous prie de bien vouloir agréer, Monsieur le ministre, l’expression de ma haute considération.
Philippe Naillet, député de La Réunion
Et les touristes continuent à arriver sur l île de la réunion car les voyages sont réservés sans motif possible d annulation et sans que les fonctionnaires d’état assument leur responsabilité. Quelle incompétence !!
Naillet fait son travail.
Comme d'habitude naillet fait de beau courrier, puis refait sa longue sieste en attendant son prochain courrier à paraître ...
Pfff, en 20 ans qui s'est bougé pour que les moustiques ne nous transmettent plus tous ces virus ?
Depuis 2020 la Nouvelle Calédonie s'est protégée avec une méthode naturelle évitant des dépenses de santé à près de 60 millions d'euros. Et la Réunion ? Pourquoi tous ces responsables attendent que nous soyons tous infectés pour agir ?
Le député Naillet a raison