Tribune libre du PCR

Cyclone Chido : le gouvernement français doit unir tous les habitants de Mayotte autour d’un plan de reconstruction

  • Publié le 16 décembre 2024 à 20:43
  • Actualisé le 16 décembre 2024 à 20:45

Le Parti communiste réunionnais fait part de ses condoléances aux familles qui ont perdu un être cher lors du passage du cyclone Chido sur l’île de Mayotte. Il partage la douleur de toutes les personnes affectées par le météore. Le PCR salue et soutient toutes les initiatives réunionnaises pour venir en aide aux habitants durement éprouvés. (Photo photo Sly/www.imazpress.com)

Pour le PCR, Paris porte une lourde responsabilité dans l’ampleur de la catastrophe. En effet, la violence des cyclones tropicaux est connue depuis longtemps mais la vision occidentale de nos îles n'en fait pas une priorité. Par exemple, en 2017, l'île de Saint Martin, dans les Caraïbes, a été détruite à 95%. C'était des hôtels, des villas cossues, le bâtiment de la préfecture. Le cyclone Irma a brisé la carte postale touristique. Le gouvernement n'a tiré aucune leçon pour responsabiliser les peuples d'outre-mer.

A Mayotte, le gouvernement s'est fourvoyé dans des opérations de diversion, avec soutien militaire, consistant à montrer une partie de la population comme responsable des maux de la société. Les vents dévastateurs de Chido ont permis de mettre à nu la réalité. La sécheresse sévère, avec pénurie d'eau, et importation de bouteilles d'eau depuis la France, était déjà un facteur annonciateur. Or, Mayotte est aussi menacée par la montée de la mer et des activités sismiques sous-marines. De nouveaux phénomènes cycloniques ne sont pas à exclure car la saison ne fait que commencer.

Pour l'heure, le PCR demande au gouvernement français de lancer un appel à l'union de toute la population mahoraise. Toutes les mains sont nécessaires pour distribuer des aides de premières urgences, nettoyer partout et préparer la reconstruction. Mayotte ne doit pas manquer de solidarités.

A La Réunion, la situation d'ensemble est encore plus grave. Notre île est un relief conique aux pentes abruptes où les villes se sont développées sur le littoral, le point le plus bas. La conjugaison entre l'eau qui déferle les pentes et une forte houle constitue un danger extrême. Depuis 1996, le PCR alerte sur cette situation mais les autorités sont têtues et font la sourde oreille. Pourtant le BRGM a publié une cartographie des endroits très menacés. Qu’attend-on?

Bureau de Presse du PCR.

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