Suite à la publication de l'article intitulé "Réaction de la commune suite aux contre-vérités concernant la famille Bertille" paru le 28 avril 2025 sur les sites Imaz Press et Linfo.re, je tiens à exercer mon droit de réponse afin de rétablir les faits et de défendre la dignité de M. et Mme Bertille, injustement traités comme des "squatteurs" par la mairie de Saint-Denis.
- Un engagement de 40 ans au service de la paroisse -
M. et Mme Bertille, aujourd'hui âgés d'une soixantaine d'années, résident depuis 1987 dans une maison située dans la cour de l'église Sainte-Clotilde. Cette occupation n'a rien d'illégal ni de clandestin. Elle résulte d'un accord verbal, pratique courante à l'époque, entre le prêtre de l'époque, M. Grosheny, lorsque le maire de l'époque était M. Auguste Legros. En échange de leur logement, M. Bertille a assumé bénévolement les fonctions de sacristain, veillant à l'entretien et aux travaux de la paroisse pendant quatre décennies comme l’atteste les photos souvenirs du couple. Jamais, durant toutes ces années, leur présence n'a été remise en question par les prêtres successifs ni par les autorités municipales.
- Une reconnaissance officielle de leur résidence -
Contrairement aux affirmations de la mairie, M. Bertille est employé par la commune depuis 1993 en tant qu'agent de l'environnement, aujourd'hui agent d'exploitation parallèlement à sa mission de sacristain. Ses fiches de paie ont toujours été envoyées à l'adresse qu'il occupe, preuve de la reconnaissance officielle de sa résidence par la municipalité, il payait même la taxe d’habitation liée au logement. Il a même eu la charge de l'entretien du jardin de M. Gilbert Annette, beau-père de la maire actuelle, à l'époque où
ce dernier était président de la Ligue réunionnaise de football, et Mme Bareigts elle-même est venue faire campagne à l'église Sainte-Clotilde en 2020, en présence du couple. Il est donc surprenant que la maire actuelle, Mme Ericka Bareigts, prétende découvrir seulement maintenant l'occupation de ce logement.
- Des accusations infondées et des procédures inhumaines -
La mairie justifie sa demande d’expulsion en relayant des accusations graves à l’encontre de M. et Mme Bertille, sans jamais avoir pris le soin d’écouter leur version. Elle affirme qu’un des prêtres aurait porté plainte en octobre 2024, mais omet volontairement de dire que les époux Bertille ont eux-mêmes déposé plainte dès septembre 2024.
Le couple affirme subir un harcèlement régulier de la part des deux nouveaux prêtres, le Père Joseph et le Père Rodolphe, depuis leur arrivée en juillet 2023. Ces derniers leur auraient clairement signifié qu’ils devaient quitter les lieux.
M. Bertille, reconnu handicapé à 100% après un grave accident de travail, rapporte que le Père Joseph lui a lancé : "On n’a pas besoin d’handicapé ici." Un jour, ce même prêtre serait venu au contact de manière agressive, obligeant M. Bertille à reculer. Plus grave encore, il aurait publiquement déclaré lors d’une messe que M. Bertille l’agressait, dans le but manifeste de le discréditer devant les fidèles.
Résultat : le couple ne peut plus assister aux messes, car ils se sentent pointés du doigt, regardés de travers par une partie des paroissiens influencés par les prêtres.
Mme Bertille, de son côté, déclare que le Père Rodolphe lui a fait des doigts d’honneur et qu’il s’amuse à foncer en voiture vers leur chien, ce qu’elle considère comme une forme d’intimidation.
Dans ce contexte conflictuel, comment justifier que la mairie choisisse de prendre clairement parti, sans impartialité, pour engager une procédure d’expulsion aussi brutale ? Le conflit entre les nouveaux prêtres et les époux Bertille aurait pu être traité avec médiation et respect. Au lieu de cela, la mairie fait le choix de la force, des astreintes financières et de l'humiliation.
Serait-ce parce que les prêtres exercent une influence sur les paroissiens, et qu’il est politiquement plus avantageux de se ranger du côté de ceux qui peuvent rapporter des voix, plutôt que de rester impartiale et laisser la justice trancher dans ce conflit ?
La mairie accuse le couple de branchements illégaux. Or, il n’y a jamais eu qu’un seul compteur d’eau et d’électricité pour la paroisse, utilisé avec l’accord des prêtres successifs. Ce n’est qu’à l’arrivée des nouveaux curés en 2023 que des tensions sont apparues.
L’année dernière, M. Bertille a même demandé à la mairie – via M. ZAMORA, directeur des plans – d’installer son propre compteur.
Celui-ci lui a répondu qu’il ne pouvait pas le faire, car il n’était pas propriétaire. Dès lors, comment reprocher au couple de ne pas avoir de compteur individuel ?
Quant aux factures d’eau et d’électricité, le couple a souhaité en obtenir les détails, mais cela leur a été refusé, malgré des montants qu’ils jugeaient excessifs pour deux personnes (jusqu’à 900€ d’eau).
- Un relogement inadapté et une absence de dialogue -
La mairie justifie également la procédure d'expulsion en affirmant que le couple aurait refusé des propositions de relogement. En réalité, les logements proposés n'étaient pas adaptés à la situation de handicap de M. Bertille. De plus, aucune visite préalable ne leur a été proposée, rendant impossible une évaluation objective de ces offres.
- Un appel à l'humanité et à la médiation -
M. et Mme Bertille ne s'opposent pas à quitter les lieux si une solution humaine et adaptée leur est proposée. Ils demandent simplement à être traités avec respect et dignité, après avoir consacré leur vie au service de la paroisse et de la communauté. Dans ce contexte, nous lançons un appel à Monseigneur Pascal Chane Teng, évêque de La Réunion, afin qu’il intervienne en tant que médiateur entre les prêtres concernés et le couple Bertille. En tant qu’autorité hiérarchique directe des prêtres du diocèse, il lui revient la responsabilité pastorale et morale de veiller à l’harmonie au sein des paroisses et d’apaiser les conflits quand ceux-ci portent atteinte à la dignité des personnes.
Il est regrettable que la mairie de Saint-Denis ait choisi de diffuser des informations partiales et diffamatoires sans donner la parole au couple concerné. Nous espérons que ce droit de réponse permettra de rétablir la vérité et d'ouvrir la voie à un dialogue constructif, respectueux des droits et de la dignité de chacun.
Gaëlle Lebon
Présidente du collectif pour la Défense des Réunionnais
Il paraît que les prêtres et le nouvel évêque aiment l'argent et sont friands de décisions dignes de dictatures communistes. L'esprit de Satan plus que jamais à l'oeuvre dans le clergé. L'Esprit Saint n'aurait jamais inspiré de tels actes, irrespectueux, inhumains et illégaux.