Tribune libre de l'association des maires de La Réunion

Financement des Parcours Emploi Compétence : l'AMDR interpelle le Préfet

  • Publié le 7 janvier 2025 à 11:06
  • Actualisé le 7 janvier 2025 à 11:09

Surprise et inquiétude. C'est ainsi que mes collègues Maires et moi-même avons accueilli l’arrêté préfectoral n°2813 du 31 décembre 2024 qui vient significativement modifier les modalités de financement des Parcours Emploi Compétence (PEC) (Photo : www.imazpress.com)

En effet, cet arrêté réduit le taux maximum de prise en charge des PEC par l’État de 60 % à 53 %, raccourcit la durée des contrats de 11 à 10 mois et fait passer le nombre d’heures de travail hebdomadaires maximum de 25 à 23,5 heures.

Des mesures qui ont été prises de manière aussi brutale qu'unilatérale et pourraient avoir des conséquences économiques et sociales catastrophiques. Tout d'abord pour les bénéficiaires de ce dispositif, des personnes par essence fragiles et déjà confrontées à des difficultés économiques que la crise inflationniste n'a fait qu'empirer.

Mais également pour les collectivités territoriales qui, faute de stabilité au plus haut sommet de l’État ne savent toujours pas quelles seront leurs dotations en 2025, et se retrouvent une nouvelle fois en première ligne face au désengagement désormais chronique de l’État.

En tant que Président de l'Association des Maires du Département de La Réunion, et à ce titre représentant des Maires et Présidents d'Intercommunalités de La Réunion, j'ai donc écrit ce jour au Préfet de La Réunion, M. Patrice Latron, afin de lui demander :

- de maintenir la contribution de l’État dans le financement des Parcours Emploi Compétence à hauteur de 60 %
- de conserver la durée maximale de 11 mois pour les contrats Parcours Emploi Compétence.

Il m'est également apparu important de lui préciser que nous ne demandons aucunement un effort supplémentaire à l’État mais simplement de prolonger le dispositif existant qui, faute d'être idéal, permet d'assurer le bon fonctionnement de nos collectivités et de permettre à des familles de vivre dignement de leur travail. Sur un territoire fragile et déjà soumis à de fortes contraintes, c'est un minimum dont nous ne pouvons faire l'économie.

Serge Hoareau

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