Droit de réponse

Gestion des cas de Covid-19 : l'ARS évoque une "procédure conforme"

  • Publié le 2 avril 2020 à 17:42
  • Actualisé le 2 avril 2020 à 18:28

Suite aux articles parus ce jour, dans lesquels une personne contaminée par le coronavirus met en cause l'ARS dans sa prise en charge, ainsi que dans la gestion sanitaire des cas de Covid-19 dans l'île, l'ARS souhaite retracer l'historique de la procédure de prise en charge de Monsieur X. Cette procédure est conforme à celle appliquée à toutes les personnes potentiellement concernées par une contamination au coronavirus. (Photo d'illustration rb/www.ipreunion.com)

- Rappel des faits -

Monsieur X est rentré à La Réunion le 15 mars après un voyage.

Suite à l’identification le 23 mars d’un cas de coronavirus dans le même groupe de voyageur, Monsieur X est contacté par un enquêteur de l’ARS d’abord le 24 mars sans succès, puis à nouveau le 25 mars. Au cours de cet entretien, dont le compte-rendu est tracé à l’ARS, cette personne n’a déclaré aucun symptôme malgré la demande explicite de l’enquêteur à ce sujet.

Conformément aux procédures de contact-tracing réalisées par l’ARS, l’enquêteur a rappelé à cette personne lors de l’entretien l’importance :

- d’un confinement strict durant les 14 jours suivant l’arrivée à la Réunion
- de la surveillance quotidienne de son état de santé (avec prise de température)
- d’appeler immédiatement le 15 dès l’apparition des premiers symptômes de la maladie.

Un lot de 5 masques a été livré à cette personne pour garantir son isolement strict vis-à-vis de son entourage proche.

- La procédure de cas contacts identifiés a bien été respectée - 

Monsieur X déclare dans la presse du jour :

- l’apparition des premiers symptômes le 19 mars, soit 6 jours avant que l’ARS ne prenne contact avec lui. > Cette déclaration ne correspond pas à l’absence de symptômes déclarée par Monsieur X à l’ARS le 25 mars. Si Monsieur X avait déclaré des symptômes évocateurs du Covid-19 à l’enquêteur, ce dernier l’aurait orienté immédiatement vers le centre 15, conformément aux procédures en vigueur.

- que l’ARS l’aurait orienté vers un diagnostic de dengue. > Cette hypothèse n’est jamais évoquée au cours des entretiens auprès des contacts car les enquêteurs de l’ARS ne sont pas des médecins et n’ont donc aucune habilitation à prononcer la moindre orientation diagnostique. Leur rôle essentiel est de s’assurer du confinement strict et du signalement sans délai au 15 de tout symptôme évocateur.

Par ailleurs, Monsieur X ne pouvait ignorer dès son arrivée à La Réunion le 15 mars l’importance de se signaler immédiatement au centre 15 devant toute apparition de symptômes de retour de voyage :

- à son arrivée, en complément de l’affichage visible à l’aéroport, des agents ARS du Contrôle sanitaire aux frontières étaient présents en salle de bagages rappelant ces messages aux voyageurs ;

- cette consigne a été régulièrement rappelée via de nombreux communiqués de presse faisant l’objet d’une très large couverture médiatique ;

- cette consigne d’appeler le 15 en cas d’apparition de symptômes a été explicitement rappelée à Monsieur X lors de son entretien avec l’ARS et était également expliquée dans le document remis à l’intéressé accompagnant la livraison de masques à son domicile  (document adressé le jour même ou le lendemain de l’entretien par un transporteur) ; dans ce même document, il était également demandé à l’intéressé de rappeler tous les jours un numéro de suivi dédié pour s’assurer de l’absence de symptômes après la date d’enquête. Monsieur X n’a jamais rappelé ce numéro.

L’ARS regrette que Monsieur X, n’ait pas appelé le SAMU-15 entre le 19 mars (date supposée et non déclarée à l’ARS d’apparition des symptômes) et le 31 mars (soit 12 jours après la date de début des symptômes et 6 jours après l’entretien avec l’ARS).

En effet, un signalement sans délai au Samu-15 des symptômes au retour de voyage aurait probablement évité l’apparition d’autres cas de Coronavirus dans l’entourage proche et peut-être au-delà.

Monsieur X a été testé positif au Coronavirus le 31 mars 2020. Comme le prévoit la procédure, tous les cas confirmés font l’objet de l’identification de toutes les personnes ayant été en contact avec ces malades (entourage familial, professionnel, passagers proches dans les avions...). Les investigations sont en cours et toutes les personnes ayant été en contact étroit avec Monsieur X, pendant sa période de contagiosité sont appelées individuellement par la cellule de suivi de l’ARS en collaboration avec Santé publique France.

guest
9 Commentaires
enerjuge
enerjuge
5 ans

Je pense qu'il y a eu des manquements dans la gestion de cette crise autant par l'ARS que par la Préfecture, par exemple une conférence de presses à la Préfecture par tous les officiels ne respectant pas les gestes barrière, mais s'il est vrai que M X a ressenti les premiers symptÃ'mes le 19 mars et que lors du contact par les agents de l'ARS le 25 mars il ne leur aIt pas signalé ces symptÃ'mes sa responsabilité de mis en danger de la vie d'autrui est gravement engagé. Il reste maintenant à la justice d'enquêter pour vérifier les dires des deux parties et que les sanctions pénales soient prises. Je suis sidéré par l'inconscience d'individus jouant avec la vie des autres et des soignants et d'éventuelles fautes des gouvernants ne sont pas une excuse pour de tels comportements.

Mayaqui, depuis son mobile
Mayaqui, depuis son mobile
5 ans

Tout le monde s est élevé contre l accostage des bateaux, qu'aucun pays ne voulait !!!!
Tout le monde a été surpris de voir l'aéroport continuer à déverser des gens !!!!
Le flyer : monsieur miracle !!!! Remplaçait la quarantaine .......
Droit dans le mur madame ....

Manuel
Manuel
5 ans

5 mask comme excuse, et c'est nous qui sommes en confinement. Le peuple veut de vrai réponse et pas des balivernes à la con. Le peuple demande votre démission pour incompétence vous et le préfet, band incapables. Vous prenez le peuple pour des moutons.

KUNTA KINTé
KUNTA KINTé
5 ans

Ladoucette , quand on a rien à se reprocher pas la peine de se justifier , mieux , tâche de te conduire de sorte qu'on n'ait rien à te reprocher.

Ti Léon
Ti Léon
5 ans

Peut-être devriez-vous rendre public l'entretien que vous aurez sÃ"rement pris soin d'enregistrer. Sinon dans le climat actuel de défiance envers l'ARS et de ses dirigeants, il subsistera un doute (légitime ?).

DingDingueDong, depuis son mobile
DingDingueDong, depuis son mobile
5 ans

Eh bien si c'est la procédure appliquée pour tous, ça craint ! Dès lors, nombre de cas forcément largement minoré et divulgué au compte goutte et contamination active en cours.
Et renvoyer la responsabilité d'une gestion plus que bancale sur chacun d'entre nous est plus que discutable.
Quels sont les vrais chiffres ? À quand une véritable prise en charge des malades y compris asymptomatiques ? Quand vont-ils assumer leur mauvaise gestion ?

Jojo
Jojo
5 ans

Au delà d'un cas personnel, il n'y a bien qu'eux-mêmes pour trouver une quelconque conformité à leur propre gestion... Bizarrement 90% de la population qu'ils dont censés servir pense au contraire que ce sont des bons pas grand chose surpayes au vu du niveau de leurs compétences démontrées...

Vanille
Vanille
5 ans

Ce n'est pas le respect ou non de la procédure que les réunionnais mettent en cause : c'est la procédure elle-même !Par ailleurs, qui s'excuse ou se justifie, ne s'accuse-t-il pas par la même occasion ?Il eut été tellement simple de bloquer l'aéroport et de filtrer et tester les nouveaux arrivants les mettre en quatorzaine ! Ah oui, j'oubliais, ce n'est pas la procédure !

Jacques
Jacques
5 ans

"Un lot de 5 masques a été livré à cette personne pour garantir son isolement strict vis-à-vis de son entourage proche."Parmi toutes ces fausses excuses, juste ça : 1 masque = remplacement toutes les 3 heures.Donc 14 jours de confinement avec 5 masques, ne nous étonnons pas que toute sa famille soit contaminée.Et ces gens ont fait des courses, contaminant d'autres personnes, qui elles même à présent propagent le virus.Le peuple Réunionnais vous a exhorté depuis le début du mois, d'interdire au bateaux de croisière d'entrer, de mettre en quarantaine tous ces entrants, et même de fermer l'aéroport.Ça aussi, bientÃ't vous contredirez ?