Lors du débat sur "La politique du logement" organisé à l'Assemblée nationale le mercredi 26 mars dernier, la députée Karine Lebon a souhaité adressé un message fort à ses collègues députés hexagonaux en mettant au premier plan la crise du logement qui frappe l'île de La Réunion depuis des années (Photo rb/www.imazpress.com)
Sur le plan national, les politiques publiques mises en oeuvre depuis 2017 vont à rebours des besoins de la population. "Pendant que les plus riches bénéficient d’avantages fiscaux pour multiplier leurs investissements dans la pierre, les classes moyennes et populaires, elles, doivent se battre pour trouver un logement abordable" précise la députée Karine Lebon.
Les Réunionnaises et Réunionnais ont été particulièrement impactés par les mauvaises décisions gouvernementales qui, pour la députée Karine Lebon, ne visent qu'à affaiblir les personnes les plus précaires.
"Ces dernières années, les différentes mesures mises en place par les gouvernements successifs, comme la tristement célèbre baisse des APL, ont sacrifié les plus modestes sur l’autel de l’austérité budgétaire. Un rabotage des aides aux organismes HLM a étranglé le secteur du logement social et a freiné les constructions là où elles sont les plus nécessaires."
À La Réunion, l’urgence est criante. L’île connaît une croissance démographique importante, mais les constructions de logements sociaux ne suivent pas. "Près de 50 000 familles sont dans l’attente d’un logement social. Des dizaines de milliers de familles vivent dans des conditions indignes, entassées dans des logements vétustes ou précaires, quand elles ne sont pas tout simplement sans domicile" s'indigne Karine Lebon.
"Pire encore, les prix des loyers explosent, rendant l’accès à un toit encore plus difficile pour les plus modestes. La spéculation immobilière gangrène l’île, poussant les habitants les plus précaires toujours plus loin des centres-villes et des bassins d’emploi. Les dispositifs d’aides au logement sont largement insuffisants, laissant sur le bord de la route une population déjà fragilisée par un taux de chômage endémique et un coût de la vie en constante augmentation."
À cette crise structurelle s’ajoute aujourd’hui la catastrophe provoquée par le cyclone Garance. Ce phénomène climatique d’une intensité exceptionnelle a détruit des milliers d’habitations, laissant de nombreuses familles sans abri et aggravant encore davantage la situation du logement sur l’île. De nombreuses habitations n’ont pas résisté aux vents violents et aux pluies torrentielles, exposant encore plus durement les populations les plus vulnérables.
"Face à cette tragédie, l’État tarde à réagir, les aides promises se font attendre, et les mesures d’urgence restent largement insuffisantes. Il est temps que des moyens exceptionnels soient débloqués pour reconstruire des logements dignes et sécurisés, et que la question du logement social à La Réunion soit enfin traitée avec l’attention qu’elle mérite" conclut Karine Lebon.
ok alors il faut proposer des solutions radicales...une seule propriété par individu sur les communes en zone tendue, sak néna 2 ou 3 doivent payer une taxe, arrête avec la défiscalisation, taxer les logements vides fortement, plafonner plus fortement les loyers en zone tendue, 20% ce n'est pas suffisant.