Il y a plus d'un mois lors des discussions sur l'avenir de l'hôpital, le Président Emmanuel Macron avait promis de " tirer toutes les conséquences " de cette crise sanitaire liée au Covid-19. " Je n'ai pas envie non plus qu'on revienne à l'étape d'avant ", avait-il martelé.
Et, le Ministre de la santé Olivier Véran en lançant le Ségur de la santé, se donnait aussi pour objectif de " tirer collectivement les leçons de l'épreuve traversée […] pour bâtir les fondations d'un système de santé encore plus moderne, plus résilient, plus innovant, plus souple et plus à l'écoute de ses professionnels, des usagers et des territoires, avec des solutions fortes et concrètes ".
Aujourd'hui qu'en est-il, alors qu’une progression du coronavirus sévit dés à présent en Métropole, et se propage de manière inédite à la Réunion, franchissant pour la première fois la barre symbolique de 1000 cas contaminés la semaine dernière par ce Coronavirus et n’en parlons pas de la Dengue ?
Si la question des salaires de certains hospitaliers, médecins, les créations d’emplois, ouverture de 4000 lits à la demande ont été réglées par des annonces, qui ont satisfait la majorité des syndicats. Il y a tout le reste, qui concerne le financement " l’adossement d’un financement mixte dérogatoire à la tarification à l'activité, l’organisation des soins, la coopération des différents professionnels de santé, les investissements manifestés, la gouvernance, l’organisation territoriale... C’est le deuxième acte fort du Ségur de la santé, portant sur les volets non salariaux.
Il a été aussi question dans ce deuxième volet, de rénover les locaux, acheter des équipements de pointe, pousser plus loin la numérisation, la gestion et reprise de la dette hospitalière….etc. Dont l'ambition finale est bien de remettre à plat le système de santé dans son ensemble, qu’il s’agisse de l’accès aux soins, avec " une meilleure coopération entre la médecine de ville et la médecine hospitalière, ou de la recherche d’une plus grande efficacité via un décloisonnement des pratiques ", revoir le modèle de financement, meilleure association des élus….etc, etc.
L’urgence de combler les retards dus à l’insularité
Alors que le Ministre des Outre-Mer Sébastien Lecornu est venu pour relancer l’économie, de distribuer des aides aux secteurs très durement touchés par cette crise sanitaire sans précédent, puisque les fragilités structurelles liées à l'insularité, l'éloignement et l'enclavement l’exigent. Et, qu’il a aussi appelé à la responsabilité individuelle des Réunionnais pour la lutte contre le Coronavirus à travers les gestes barrières, le port des masques, lavage des mains, distance physique...etc. Il est dommage de ne pas avoir annoncé les moyens prévus pour notre Île au Ségur de la santé en réformes structurelles.
N’y a-t-il pas urgence à combler les retards de nos hôpitaux et autres institutions spécialisées, dus à notre insularité par la révision à une juste valeur, équipements, moyens humains et financiers adaptés pour la Réunion ? Dommage aussi que nos syndicats hospitaliers d’habitude si prompts à faire remonter les attentes, sont restés bien silencieux lors de la visite du Ministre. Et comme par pur hasard, le plan de relance vient d’être reporté. Espérons simplement que les leçons de cette crise sanitaire ont été tirées et que les 33 mesures du deuxième volet du Ségur de la santé ne subissent d’aucun retard. Car l’urgence de réformer semble atteindre sont point culminant.
Jean Claude Comorassamy
Il prépare 2022 . Rien à débattre Ailleurs.Et je pèse mes Mots !!
Finalement en dehors de critiquer les journalistes sans masques qu a t il annoncé ? Faites ce que je dis avait il son masque au restaurant lorsque la distanciation n était pas respecté et debout ? Non