Empêtré dans ce qu'il convient désormais d'appeler, "le bourbier " de la réforme des rythmes scolaires tant cette réforme parait inadéquate, inadaptée, inégalitaire et provoque un désordre général et des contestations profondes et multiformes, le Ministre Hamon vient d'annoncer des possibilités d'aménagement du temps périscolaire.
Les propositions du ministre s’apparentent davantage à la construction d’une nouvelle usine à gaz avec la possibilité à la carte :
- d’un calendrier scolaire propre à chaque commune,
- de regrouper les activités périscolaires sur un après midi,
- d’allégement des semaines en raccourcissant les vacances scolaires.
Bref, encore davantage d’inégalité territoriale et éducative avec "une France des rythmes scolaires à plusieurs vitesses."
Si le gouvernement pense éteindre l’incendie avec de telles mesures, il pourrait être plutôt confronté à un résultat inverse de celui escompté et s’exposer à un retour de flammes tant ses réponses sont en total décalage avec les aspirations de la communauté éducative, des élus et partenaires du système éducatif.
Il propose un bricolage politicien abracadabrantesque mais continue d’ignorer notamment les fortes inquiétudes financières de mise en œuvre de cette réforme émises par les municipalités.
Il ne répond absolument pas à l’équation "Comment faire face à davantage de charges avec moins de moyens."
La CGTR Educ’Action l’affirme encore et encore : non seulement cette réforme revisitée à la marge n'améliorera en rien la réussite scolaires des élèves mais elle plombera davantage la situation financière bien précaire de nos Collectivités et introduira encore davantage d’inégalité territoriale et éducative.
A la Réunion, ici plus qu’ailleurs, cette réforme est dangereuse et contre productive.
Compte tenu du contexte socio économique dégradé de notre territoire, marqué par une paupérisation croissante, un chômage massif et qui a pour corollaire un interventionnisme social fort de nos collectivités pour " panser " la misère sociale, la réforme des rythmes scolaires et son coût va avoir, particulièrement sur notre territoire, des conséquences désastreuses.
La CGTR Educ'Action qui combat pour une remise à plat de cette réforme et l'ouverture d'une véritable concertation lance un appel pressant à nos élus locaux.
Refusez d'appliquer cette réforme qui n'améliorera en rien la réussite scolaire de nos enfants et qui grèvera encore plus des budgets communaux déjà exsangues et qui le seront encore un peu plus avec la diminution sensible des dotations allouées aux collectivités locales !
Exigeons tous ensemble que la réunion soit placée hors champ d'une réforme hautement contreproductive tant pour l'intérêt des enfants que sur le plan socio économique. Si nous combattons pour l’abrogation de cette reforme au plan national, dans tous les cas, il est impératif qu’ici à la Réunion, nous soyons hors champ de cette contre réforme.