Depuis lundi, l'avenir de deux entreprises de Saint-Denis, "Evelyne Fleurs" et "Fruits et Légumes Pays" est suspendu à une décision administrative brutale leur demandant d'évacuer leurs locaux dans les prochains mois. L'engagement de ces chefs d'entreprises, leur investissement sur le chef-lieu et le travail de leurs salariés méritent mieux que ces faux-prétextes. Le Conseil municipal de Saint-Denis et les services de la Ville se tiennent à leur disposition pour sortir de cette situation par le haut. (Photo photo Sly/www.imazpress.com)
Je souhaite donc apporter les éclaircissements suivants.
Le 16 novembre 2022, la Préfecture a porté à la connaissance de la Ville de Saint-Denis une révision du Plan de Prévention des Risques Naturels (PPRn) applicable à notre territoire portant sur les risques d'inondation.
Le 9 juillet 2024, une nouvelle révision a cette fois porté sur les risques d'inondation. Avec ces deux évolutions successives, la zone où se situe ces entreprises est en partie concernée par un « aléa inondation résiduel fort aggravé » et un « aléa mouvement de terrain moyen », qui devraient donner lieu à un nouveau classement réglementaire lorsque la révision du PPNR sera effective et opposable.
Les zones sujettes à ces aléas dans le PPRN en vigueur sont classées en rRl, qui emporte des conséquences juridiques précises, développées dans le règlement du PPRN librement consultable par tous sur le site de la Préfecture.
Trois principes régissant l'urbanisme dans ces zones sont ainsi explicités dans ce document : "l'interdiction des nouvelles constructions ; la non-augmentation de la population exposée ; la non-aggravation des risques."
Il est ainsi tout à fait possible de continuer à utiliser ces terrains en respectant ces principes. On ne peut en effet accuser Evelyne Fleurs ou Fruits et Légumes Pays d'augmenter la population exposée aux inondations et glissement de terrain ou d'aggraver le risque en ne changeant rien à leur activité.
Il appartiendra en revanche au Conseil régional de tenir compte de ce nouveau zonage lors du renouvellement des AOT de ces deux entreprises dans un an pour décider s'il autorise la poursuite de leur activité malgré le risque.
J'invite donc l'ensemble des personnalités politiques qui ont manifesté leur soutien à ces deux entreprises ces derniers jours à entamer des discussions avec les services du Conseil régional pour trouver une solution pérenne permettant leur maintien sur place.
Ericka Bareigts
Maire de Saint-Denis
Ericka Bareigts est tellement mal " bareigts " marche sur l'H20 et habitée