Tribune libre de Philippe Naillet

Modification de l’arrêté d’état de catastrophe naturelle pris à la suite du cyclone Garance à La Réunion

  • Publié le 12 mars 2025 à 18:53
  • Actualisé le 12 mars 2025 à 18:56

Monsieur le ministre d’État, La Réunion a été frappée le 28 février 2025 par le cyclone Garance d’une puissance inouïe qui a fait perdre la vie à cinq de nos concitoyens, et a occasionné des dégâts matériels importants, dont le coût définitif reste à évaluer, ainsi qu’un choc psychologique profond pour l’ensemble des Réunionnaises et des Réunionnais. (Photo photo Sly/www.imazpress.com)

Vous avez eu l’occasion de constater par vous-même l’ampleur des conséquences de ce phénomène climatique extrême à l’occasion de votre visite à La Réunion les 6 et 7 mars derniers.

L’arrêté reconnaissant l’état de catastrophe naturelle, annoncé par vos soins, représente un levier important pour entamer la reconstruction de l’île et permettre aux habitants, qui ont pour certains presque tout perdu, de repartir de l’avant.

Cependant, l’arrêté publié ce jour au Journal Officiel crée une iniquité entre les 24 communes de La Réunion. En effet, seules deux communes – Sainte- Marie et Sainte-Rose – bénéficient de la reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle pour « vents cycloniques ».

Dans ma circonscription à Saint-Denis, des rafales à près de 215 km/h ont été enregistrées et ont provoqué des destructions importantes dans plusieurs quartiers ainsi que des coupures prolongées d’accès à l’eau et à l’électricité.

Par ailleurs, si 22 des communes de l’île ont obtenu la reconnaissance de de l’état de catastrophe naturelle pour « inondations et coulées de boue », les communes de Saint-Pierre et Saint-Philippe en demeurent exclues.

L’ensemble des communes de La Réunion doivent pouvoir être couvertes de manière similaire par l’arrêté d’état de catastrophe naturelle. Je vous demande donc de bien vouloir solliciter vos services afin que l’arrêté soit amendé en ce sens.

À cet égard, j’ai bien pris connaissance du communiqué de votre ministère publié ce jour indiquant que vous considérez également «cette reconnaissance comme insuffisante » et que « le périmètre des sinistres couverts par l’arrêt  [...] ne reflète pas la réalité des dévastations causées par le cyclone Garance ». Je partage ainsi votre propos selon lequel « la réponse de l’État doit être à la hauteur de sa promesse de solidarité envers La Réunion, sans demi-mesure et sans délai. »

Confiant dans votre capacité et votre volonté de faire avancer ce dossier, je vous prie de bien vouloir agréer, Monsieur le ministre d’État, l’expression de ma haute considération.

Philippe NAILLET


 

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