Tribune libre de Frederic Maillot

Modification de l’arrêté de catastrophe naturelle suite au passage du cyclone Garance

  • Publié le 13 mars 2025 à 17:15
  • Actualisé le 13 mars 2025 à 17:36

Monsieur le Ministre, La Réunion a été durement frappée par le cyclone Garance le vendredi 28 février 2025, cyclone qualifié de « brutal et violent » par le Préfet de La Réunion. (Photo : sly/www.imazpress.com)

Les dégâts ont pu être constatés lors de la visite à La Réunion de M. Manuel VALLS, Ministre d’État, Ministre des Outremer.

L’ensemble des acteurs économiques et politiques locaux ont reconnu l’impérieuse nécessité que l’état de catastrophe naturelle soit décrété pour l’ensemble de La Réunion avec une attention particulière dans l’Est pour les villes de Sainte-Suzanne, Saint-André et Saint-Benoît durement touchées par des vents cycloniques violents laissant de nombreux sinistrés en insécurité, toitures arrachées, exploitations agricoles détruites et une partie de la population dans certains quartiers plus de 10 jours sans électricité. 

Le montant des dégâts est estimé, de manière historique, entre 160 et 200 millions d’euros. Suite à de nombreuses visites de constatations des dégâts dans ma circonscription Nord-Est, je suis profondément indigné par le fait que l’arrêté de catastrophe naturelle publié le mercredi 12 mars au Journal Officiel ne prenne pas en compte, pour certaines villes notamment de l’Est, le critère des vents cycloniques.

Cette décision prise en commission interministérielle incluant les ministères de l’Intérieur, des Outremer et des Comptes publics sous le contrôle de votre direction générale de la sécurité civile et de la gestion des crises est choquante pour les sinistrés et collectivités qui se sentent aujourd’hui délaissés par l’État.

Ces directions témoignent plus largement d’une vision hors sol des difficultés que vivent de nombreux réunionnais meurtris par le passage de ce cyclone. La prise de cet arrêté constitue une double peine pour les réunionnais qui ont tout perdu et ont tout à reconstruire. Le ministre

Manuel Valls a lui-même déploré cette prise de décision en décalage avec les attentes de la population.

C’est la raison pour laquelle, je vous demande dans l’intérêt de toutes les réunionnais sinistrés de revoir urgemment les conditions de l’arrêté en incluant pour toutes les communes frappées et particulièrement celles de l’Est, la prise en compte des destructions causées par des vents cycloniques. 

Nous soutenons également une saisine complémentaire de la commission interministérielle pour tenir compte de la violence du cyclone, avec des vents pouvant dépassant les 215 km/h selon Météo France.

Dans l’attente d’une publication ajustée d’un arrêté de catastrophe naturelle modifié permettant aux sinistrés de mobiliser leurs compagnies d’assurance, je vous prie d’agréer, Monsieur le Ministre, mes salutations distinguées.

Frederic Maillot, député de La Réunion

guest
1 Commentaires
romain
romain
2 semaines

Et pas Saint-Denis alors ? avec les vents mesurés à 2kmh sous le seuil pour les vents considérés comme catastrophe naturelle ??