Jeudi 24 avril, le conseil communautaire de la CIREST a validé une décision inacceptable : une soi- disant « harmonisation tarifaire » de l’eau qui se traduit en réalité par une hausse des tarifs pour plus de 60 % des habitants de la microrégion Est. Une nouvelle fois, l’exécutif de la CIREST montre son mépris total pour la réalité sociale de nos communes (Photo d'illustration rb/www.imazpress.com)
Cette décision est la suite logique d’une politique opaque, injuste et déconnectée, déjà dénoncée lors de l’attribution d’une délégation de service public de plus de 210 millions d’euros. Les conditions de ce marché sont toujours aussi troubles, les réponses toujours aussi floues.
Et maintenant, ils osent faire payer aux habitants de l’Est leurs erreurs de gestion, leurs choix politiques discutables, leur incapacité à aller chercher des financements européens. Plus de 120 millions d’euros sont disponibles à La Réunion pour l’eau, mais aucun dossier n’a été déposé par la CIREST depuis 2020. C’est un scandale.
Oui, il faut investir : forages, stockage, sécurisation de la ressource de Bras des Lianes. Mais pas sur le dos des familles, déjà étranglées par l’inflation, les impôts et les taxes locales que cette même CIREST n’a cessé d’augmenter.
La majorité de Saint-André a voté contre cette décision honteuse. Nous regrettons que l’opposition de Saint-André ait choisi de s’abstenir, laissant ainsi passer cette affaire. Ce silence est une trahison. Cette abstention est une approbation déguisée. Elle révèle une complicité évidente avec l’exécutif communautaire, contre l’intérêt des Saint-Andréens.
Trop, c’est trop. Nous utiliserons tous les moyens à notre disposition pour faire annuler cette décision injuste.
Les habitants ne doivent pas subir les conséquences de l’irresponsabilité politique. La présidence de la CIREST en 2026 sera un tournant. Nous y serons. Et nous ferons entendre la voix de ceux qu’on tente encore une fois de faire payer sans les écouter.
Joé Bédier
Maire de Saint-André