Tribune libre de Philippe Naillet

Non à un budget de rigueur voire d’austérité

  • Publié le 16 septembre 2024 à 12:11
  • Actualisé le 16 septembre 2024 à 12:12

À quelques jours de la nomination du gouvernement Barnier et de la présentation du budget 2025, on sait par avance la politique qui va être menée : ce sera la continuité de la politique libérale mise en oeuvre depuis 2017 qui est responsable de la fracture sociale dans l’hexagone et dans les territoires ultramarins. Face à cela, il est hors de question que les Réunionnais subissent les conséquences d’un budget de rigueur voire d’austérité alors que la situation de la dette comme du déficit ont pour seuls responsables les choix politiques et économiques d’Emmanuel Macron, de ses différents Premier-ministres et de Bruno Le Maire, cadeaux fiscaux au plus riches, politique de l’offre etc (Photo www.imazpress.com)

A l’heure où on nous annonce un budget 2025 dans un contexte dégradé des finances publiques et une prévision de baisse du budget de la Mission Outre-Mer de 4%, nous ne pouvons pas accepter de faire supporter la responsabilité de cette situation et ses conséquences aux Réunionnaises et aux Réunionnais.

La situation économique et sociale à La Réunion est déjà très tendue : les défaillances d’entreprises sont au plus haut avec 874 sur toute l’année 2023 et déjà 1019 au premier semestre 2024 soit + 51,4% ; l’inflation sur un an est de 2,5% contre 2,3% dans l’hexagone de juillet 2023 à juillet 2024 et le chômage est de 19% alors qu’il n’est que de 7,3% dans l’hexagone.

La filière du BTP connaît depuis plusieurs mois maintenant une crise exponentielle. Cette crise est due à une production de logement qui est aujourd’hui au plus bas, sur 45000 demandes de logements sociaux, seuls 1650 ont été livrés en 2023.

Face à cette situation, je veillerai à ce que les mesures à venir dans le budget 2025 pour les Outre-mer ne touchent pas aux dispositifs économiques d’aide aux entreprises locales. Le monde économique réunionnais a besoin
de stabilité et de prévisibilité.

Je profiterai de mon statut de rapporteur de la Mission Outre-Mer pour mettre l’accent sur l’insertion car à la Réunion comme dans l’ensemble des Outre-mer, le chômage reste beaucoup trop élevé et le sous-emploi trop important alors que dans le même temps on a des difficultés à recruter dans certains secteurs.

Ayant été vice-président de la Commission d’enquête vie chère sous la XVIème législature, j’aurai l’occasion au moment du débat parlementaire, de remettre la question de la vie chère sur la table à travers des propositions.

La vie chère pour nos populations ultramarines est une injustice qui dure depuis trop longtemps (+9% par rapport à l’hexagone en général et +37% sur l’alimentation). L’Etat sur ce sujet, doit prendre ses responsabilités. Il doit renforcer ses moyens de contrôle et exiger la transparence des prix.

Aujourd’hui, il n’est plus acceptable que les opérateurs qui possèdent une certaine part de marché s’abritent derrière le secret des affaires.

Dans la bataille contre la vie chère, toutes les parties concernées doivent prendre leur part.

Les Réunionnaises et les Réunionnais peuvent compter sur ma détermination à défendre leurs intérêts en toute circonstances.

Philippe Naillet, député de la 1ère circonscription

 

 

guest
3 Commentaires
Missouk
Missouk
1 jour

Vos tribunes commencent à être risibles, monsieur Naillet. Votre rôle c'est de vous battre à l'Assemblée Nationale contre le gouvernement qu'on va imposer aux français qui n'ont pas voulu cela. A commencer par voter pour la destitution de Macron. En aurez-vous le courage ? Car vos copains PS eux ne l'ont pas!

Alé dit partout
Alé dit partout
2 jours

Sans intérêt la tribune libre de Philippe Naillet.

Ce type cause trop dans le poste et macron compatible

francais
francais
2 jours

si on compte sur lui on est mal barrés!!!!