Je prends acte des annonces fortes formulées hier par le Premier ministre François Bayrou lors de sa conférence de presse. L’effort budgétaire de 40 milliards d’euros prévu pour 2026, qui s’inscrit dans une volonté claire de maîtrise des finances publiques, est un signal politique de grande ampleur. (Photo photo RB imazpress)
Cette démarche appelle une prise de conscience collective et un sens du devoir partagé. En tant que sénateur de La Réunion et parlementaire responsable, je salue cette volonté de lucidité budgétaire, à condition qu’elle ne se traduise pas par une politique d’austérité aveugle.
Je souscris à l’ambition de restaurer la soutenabilité de notre dette et de reconstruire la confiance des Français dans la parole publique. Mais je le réaffirme avec détermination : les Outre-mer ne doivent pas être les victimes collatérales de cet effort national.
Les territoires ultramarins vivent une situation unique et profondément fragilisée. À La Réunion, comme dans d’autres territoires, les défis sont majeurs : la propagation d’épidémies, les conséquences durables des cyclones trop fréquents, le coût de la vie plus élevée, et une crise sociale persistante. Le quotidien de nos concitoyens est marqué par une vulnérabilité structurelle qui ne peut être ignorée.
Dans ce contexte, toute baisse pour 2026 des crédits alloués à l’Outre-mer serait non seulement injuste, mais contre-productive. Faire peser la charge du redressement sur des populations déjà en tension reviendrait à compromettre l’équilibre social, la santé publique, l’éducation, et les dynamiques de développement local.
Je demande donc solennellement que le budget de l’Outre-mer fasse l’objet d’une sanctuarisation stricte dans les arbitrages à venir. La responsabilité impose la rigueur, mais la justice commande l’équité.
Je resterai particulièrement vigilant dans les semaines à venir sur les modalités concrètes de cette trajectoire budgétaire. Il n’y a pas de redressement national possible sans considération pleine et entière pour l’ensemble de nos territoires.
Macroniste en Métropole et droite à la Reunion.
Vraiment triste
Nul,mais c'est normal, il est macroniste.