Tribune libre de Audrey Bélim

Situation post Belal et Candice : point d’étape avec le préfet

  • Publié le 6 février 2024 à 14:45
  • Actualisé le 6 février 2024 à 15:03

Le préfet de La Réunion Jérôme Filippini a convié hier les parlementaires de La Réunion pour un point d’étape sur la situation de notre île après le passage du cyclone Belal et de la tempête Candice. Je suis intervenue pour faire part de mes préoccupations et celles qui m’ont été relayées (Photo sly/www.imazpress.com)

Tout d’abord, le remboursement des particuliers, des entreprises et des collectivités doit être simple et rapide. Le premier arrêté de catastrophe naturelle ne couvrait pas les 24 communes de l’île. Un deuxième arrêté couvre désormais les 24 communes de l’île.

Les agriculteurs m’ont notamment interpellé sur le fait que les vents ne soient pas inclus dans l’arrêté catastrophe naturelle, ce dont j’ai fait part au Préfet.

Il a indiqué que les vents constatés doivent être à 215 km/heure pour les rafales et à 145 km/heure en moyenne durant 10 minutes, ce qui n’a pas été le cas à La Réunion. Cependant, des discussions sont en cours avec le ministre de l’Intérieur et des Outre-mer Gérald Darmanin pour “rééxpertiser le sujet”.

Je lui ai également fait part de la situation des artisans et commerçants ayant connu de lourdes pertes d’exploitation à cause des coupures d’électricité et d’eau mais ne sont cependant remboursés que pour des pertes matérielles.

Le Préfet m’a informée que la Chambre de Commerce et d’Industrie de La Réunion allait mettre en place un Fonds Sinistre pour les pertes d’exploitation et qu’un Fonds Travailleur Indépendant allait être lancé.

Enfin, La Réunion a tenu mais Belal et Candice sont des avertissements. Il nous faut renforcer la résilience de notre territoire. Les réseaux électriques doivent par exemple être sécurisés et enfouis pour éviter des pannes de courant comme celles qu’ont subi de trop nombreux Réunionnais.

Les gestionnaires d’eau doivent se doter de groupes électrogènes pour éviter les coupures d’eau. C’est pourquoi j’ai demandé une mission flash du Sénat sur la résilience de notre système électrique face aux risques naturels majeurs.

Le renforcement de notre résilience doit être une priorité partagée par tous les services de l’Etat, élus et acteurs économiques. Face à un cyclone majeur, La Réunion doit être prête.

Audrey Bélim

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