Courrier des lecteurs de Georges Donald Potola

Soan, celui qui a osé

  • Publié le 29 octobre 2019 à 16:21
  • Actualisé le 29 octobre 2019 à 16:22

Soan le Réunionnais est, et restera celui qui a osé chanter en créole, sur un plateau de la télévision française, en concurrence avec d'autres enfants aussi talentueux que lui, devant des millions de téléspectateurs. Il a osé chanter en créole, alors qu'actuellement à la Réunion, parler notre langue maternelle est devenu un délit sanctionné dans certains établissements et institutions de l'État (Photo rb/www.ipreunion.com)

Lui, Soan a osé chanter un maloya traditionnel, il s’est démarqué dès les auditions à l'aveugle, grâce à cette musique ancestrale, là ou d’autres Réunionnais avant lui, complexés, ont préféré chanter en Français et en anglais.

Non seulement, il a osé chanter en créole, il a aussi prouvé que le Réunionnais est capable de chanter, l’une des plus belles chansons de la culture française, même le légendaire reggae de bob Marley, et en anglais svp.

L’enfant du Péï, est resté simple, naturel, avec ses émotions.

En peu de temps il a dévoilé le vrai visage de la Réunion, la simplicité, la joie de vivre malgré nos difficultés, la culture, la langue, et à travers ses parents le métissage. Il rappelle aux apprentis du racisme que la réunion c’est  d’abord, Malgaches, Africains, Indiens, et Européens. Naturellement, il a fait découvrir le vrai visage de notre Île, il a même surpassé ces agences de communication grassement payées par l’IRT, pour diffuser des images superficielles (la femme demi-dévêtue sur la plage sous un cocotier) pour attirer les touristes.

Oui nous avons des talents  parmi notre jeunesse, mais difficiles pour ceux qui sont issus des quartiers défavorisés qui s’expriment en créole sur un plateau de télé, hormis ceux qui ont bradé notre culture et qui sont soumis à ce clan venu d’ailleurs qui détient les théâtres, les festivals et toutes les salles de spectacle. Ces derniers qui ont fait main basse sur la culture se partagent des millions de subventions, passent leurs temps à voyager à travers le monde en 1èr classe à la recherche d’artistes mercenaires, artiste parfois très agressifs (un artiste condamné pour menace de mort par le tribunal de Sainte Pierre ) qui viendront le temps d’un festival se gaver sur le dos des contribuables réunionnais.  

Sans oublier le conservatoire à rayonnement métropolitain, pardon (rayonnement régional), ou les places sont réservées pour ceux qui  débarquent, élèves comme profs, souvent sans diplôme, mais pistonnés et quelques gamins de couleur, trier sur le volet pour faire joli.

Quant aux artistes Peï soumis, pour eux c’est le lever de rideau,  un repas, quelques miettes des subventions et circulez.

Bien sûr qu’il faut découvrir d’autres cultures, mais pas du n’importe quoi et n'importe qui.

J’avais presque qu’oublié que nos ancêtres chantaient dans les champs de cannes, plantations de cafés et non pas au conservatoire.

Georges Donald Potola

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