Tribune libre de Frédéric Miranville

Tout ça pour ça ...

  • Publié le 17 octobre 2024 à 11:44
  • Actualisé le 17 octobre 2024 à 11:45

Depuis le 6 octobre 2023, je suis confronté à une suspension administrative qui m’a écarté de ma passion et de mon métier. Une enquête de l’IGESR1, diligentée par l'ex-ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche sur la base d’un signalement, notamment de ma concurrente malheureuse aux élections universitaires, a conclu que sept membres de la gouvernance de l’Université de La Réunion, dont moi-même, auraient mis en place un vaste système de harcèlement institutionnel et moral (Photo : www.imazpress.com)

Après un an d’instruction, le CNESER2 a rendu une décision disciplinaire me sanctionnant lourdement d’une interdiction d’exercer pendant une année supplémentaire, avec privation de salaire. Cette décision repose principalement sur l'envoi de courriels de rappel à l’ordre à deux anciens cadres supérieurs qui faisaient preuve d’insuffisances professionnelles et non sur des actes de harcèlement volontaires. Je regrette de ne pas avoir mieux perçu leur détresse,
mais il est établi que je n’ai pas délibérément agi pour leur nuire et que les accusations graves initiales étaient infondées, notamment la mise en place d’un harcèlement moral systémique.

Je suis toutefois déçu que mon innocence totale n'ait pas été reconnue et je rejette catégoriquement l'image d'un président harceleur malgré la couverture médiatique qui a pu en donner cette impression. Mon engagement professionnel, parfois excessif mais toujours constructif et au service de l’intérêt général, a pu s’exprimer avec des maladresses, mais il ne justifie pas une sanction d’une telle sévérité, au regard des résultats très positifs et de la reconnaissance acquise pour l’Université de La Réunion sous mes mandats.

Dans ce contexte, j’envisage de me pourvoir en cassation et de demander la suspension de l’exécution de cette décision. Au demeurant, le CNESER a laissé à l’autorité compétente le soin de statuer sur mon mandat de président de l’Université de La Réunion, créant ainsi une situation inédite où un président élu coexiste avec un administrateur provisoire. Sachant cela, l’université organise dès maintenant et à la hâte des élections pour choisir mon successeur alors que mon mandat court jusqu’en mai 2025. Toutes ces procédures semblent ainsi n’avoir eu pour but que de m’évincer de la présidence de l’université alors que j’ai été élu
démocratiquement et à plusieurs reprises : tout ça pour ça ...

Malgré cette nouvelle épreuve, je reste attaché aux personnels et aux étudiants de l’Université de La Réunion et je leur adresse toute ma considération en cette période mouvementée. Je suis conscient que mon engagement pour l’excellence et la rigueur a pu être perçu de différentes manières. Mon objectif a toujours été de faire progresser l'institution avec dévouement et professionnalisme. J’exprime enfin ma sympathie aux président(e)s d’universités françaises, qui s’investissent pleinement et en toutes circonstances pour diriger leurs établissements.

guest
5 Commentaires
Appelle Didier robert
Appelle Didier robert
4 mois

Il n'a qu'à appeler Didier robert son camarade.

N'importe quoi
N'importe quoi
4 mois

Trump 2.
On a volé ma victoire..

Une autre lecture
Une autre lecture
4 mois

M Miranville assure qu’il est élu président jusqu’en lai 2025. Or les statuts del ‘Université stipulent bien que le mandat du président arrive à échéance avec celui des administrateurs. or le mandat des administrateurs prend fin en décembre 2024.

Jacky
Jacky
4 mois

Question : est-ce que les autres présidents des universités vous ont exprimés leur sympathie en retour. Pas à ma connaissance et rien sur la Réunion depuis quelques temps sur le site France Universités. Comme si la Réunion avait disparu avec la suspension de son président pour cette association des présidents.

Missouk
Missouk
4 mois

Pathétique quand on connaît le bonhomme et "son oeuvre"...