L'UFR est émue et heureuse d'apprendre que la grâce présidentielle a finalement été accordée à Jacqueline Sauvage. Notre mobilisation massive a mené à la liberté pour une femme qui a enduré toutes les épreuves des violences conjugales.
Nous tenons à saluer le courage et la dignité de ces quatre femmes qui ont témoigné. À travers leur histoire , nous mesurons encore une fois combien les violences faites aux femmes sont un véritable drame pour les familles.
Ces violences sont terribles. Elles se manifestent à travers des crimes qui sont réguliers, et qui se répètent pendant des années d'horreurs. Ils sont commis sur des femmes et sur des enfants. Les coups, les blessures physiques et psychologiques, les viols conjugaux et incestueux. Ces violences meurtrissent au-delà des corps et des esprits, elles ne laissent aux victimes aucun répit: elles accablent ces femmes et ces enfants du poids incompréhensible d'une culpabilité supposée. L'émotion des procès et l'indignation générale devant l'enfer enduré par cette femme et ses filles ont eu raison d'un modèle de société qui laisse les femmes en danger.
Les textes législatifs existent pour assurer la protection des femmes victimes de violence et pour garantir l'égalité des sexes. Mais pour éradiquer toutes ces violences, des plus insidieuses aux plus brutales, il est grand temps de poser la question des moyens: d'une part, l'accueil, l'hébergement et l'accompagnement des victimes, d'autre part, la formation des professionnels
mais surtout la prévention et l'éducation de tous.
Devant l'urgence, le désespoir et la détresse extrême des familles, la solidarité, la mobilisation et l'implication de tous sont les conditions de la construction d'une société pour la liberté et l'égalité des hommes et des femmes.
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