À tout juste 20 ans, Camille Waro, jeune pépite montante, affole les réseaux sociaux depuis quelque temps, notamment grâce à la reprise de la version créole d’Hallelujah que l’on doit à Kanasel. Si elle ne s’est pas encore produite sur les scènes locales, elle s’apprête néanmoins à sauter la mer à l’occasion de la tournée Cov-Tour 2024, prévue en août prochain dans le sud de la France (photos DR).
Retenez bien ce nom, car il commence à faire parler de lui et ce n’est que le début… Camille Waro n’a que 20 ans et son joli brin de voix a séduit nombre de followers via les réseaux sociaux. Contrairement à ce qu’on pourrait croire, elle n’a aucun lien de parenté avec un certain Danyèl mais espère tout comme lui se faire une place dans le paysage musical local. Ça semble en tout cas bien parti pour ce petit bout de femme originaire de Cilaos, passionnée de musique et de chant depuis son plus jeune âge au travers de spectacles dans les salons familiaux.
De fil en aiguille, le chant a pris de plus en plus de place dans la vie de Camille qui a par la suite participé au concours de chant Kid Kreol en 2018 et s’est mise à poster régulièrement des covers sur les réseaux sociaux au point d’attirer l’attention d’André Gigan, son manager qui l’a prise sous son aile voilà un mois, après avoir notamment découvert son interprétation de la version créole du célèbre titre "Hallelujah" de Léonard Cohen, que l’on doit à Kanasel.
Et la voilà plongée dans le début d’une belle et grande aventure grâce à une voix cristalline qui a le don de transporter, de toucher au plus profond et qu’elle "entretient" et protège tel un trésor. "À l’adolescence, je ne voyais pas trop l’intérêt de prendre des cours de chant mais une rencontre va changer la donne. En 2018, j’ai donc pris des cours de technique vocale pendant un an et ça m’a beaucoup aidée", avoue la jeune Cilaosienne qui pour l’heure, préfère se focaliser essentiellement sur des reprises, tout en espérant composer dans un futur proche.
Pour l’heure, si passer de l’ombre à la lumière à la vitesse de l’éclair lui fait ressentir une pointe d’appréhension, elle voit cette nouvelle notoriété comme un don du ciel mais sait garder les pieds sur terre, car on ne peut plus consciente de la fragilité d’une carrière naissante.
"Mon but n’est pas de faire des vues et de comptabiliser des likes, mais plutôt de transmettre l’amour et la passion que j’ai pour la musique. Et que toutes les personnes qui m’entendent ressentent cette émotion que je souhaite faire passer. C’est vrai aussi que je me demande souvent si j’aurai la capacité et les épaules assez larges pour porter tout ça. Mais je pense que si on aime quelque chose et qu’on le fait avec passion, tout est possible. Même si je sais que ce sera difficile, je ferai en sorte d’y arriver".
En plus d’être déterminée, Camille peut compter sur le soutien de sa famille de La Réunion et dan’ péi deor, des proches pas peu fiers de son parcours, même si selon elle, personne ne s’y attendait. Et encore moins qu’on lui propose de participer à la tournée hexagonale Cov-Tour 2024, les 10, 12, 14 et 16 août prochains. Quatre dates qui mèneront Camille entre Perpignan, Cap d’Agde, Martigues et Nice, et durant lesquelles elle assurera la première partie d’une vingtaine d’artistes d’outre-mer. Un signe du destin pour celle qui paradoxalement, n’a jamais goûté aux scènes réunionnaises.
"Quand les responsables de la tournée ont contacté mon agent, je n’y croyais pas ! Je n’ai même pas encore sorti mes propres chansons qu’on me propose déjà une tournée et en métropole qui plus est, c’est juste extraordinaire ! Se produire devant 9 000 personnes est stressant mais c’est une très grande opportunité et j’ai vraiment hâte d’y être. D’ailleurs, je voudrais remercier les Réunionnais qui me soutiennent ici mais aussi ceux de métropole qui m’envoient régulièrement des messages et m’ont assuré de leur présence à certaines dates de la tournée".
En attendant le mois d’août, Camille se transformera en ambassadrice de Cilaos à la faveur d’une journée shooting photos destinée à faire la promotion du cirque. Par ailleurs en 2e année de BTS Analyses de biologie médicale, elle se focalise sur un mois d’avril ponctué d’examens. Et si de son propre aveu, gérer de front études et musique demeure compliqué, cela lui réussit plutôt bien ! Après tout, ne dit-on pas « Pa kapab lé mor san eséyé »…
Cov-Tour 2024, une constellation d'artistes brillants
La Réunion, les Antilles et l’île Maurice seront à l’honneur cet été en Méditerranée. Du maloya au zouk en passant par le séga et l’humour, la jeune génération des artistes outremer part pour une tournée inédite de Perpignan à Nice en passant par Cap d’Agde et Martigues, du 10 au 16 août 2024.
Parmi les artistes locaux qui illumineront le Cov-Tour, quelques noms déjà : PLL, Léa Churros, Wizdom, Kenaëlle, DJ KAWEST, Emmanuelle Ivara ainsi que les humoristes Tony Boyer et Titi le Comik. Cette tournée est organisée à l’initiative de Cov Production, société basée au cœur de l’Occitanie, à Perpignan, et montée par la Réunionnaise Cynthia Covindin Carpagon.
Cliquez ici pour écouter la reprise « Hallelujah » en créole;
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Magnifique article ! Je suis très fière de toi Camille, effectivement "pa kapab lé mor san eséyé", alors brille, va, et savoure.