Abdul Hack Juan, le fils de Nassimah Dindar, a été condamné pour "outrage et rébellion" à 2 mois de prison avec sursis, à 800 euros d'amende par le tribunal correctionnel de Saint-Denis ce mardi 25 janvier 2011. Il devra également verser des dommages intérêts aux 5 policiers concernés par l'affaire. C'est un jugement plus sévère que la réquisition du Procureur qui demandait une peine de prison d'un mois avec sursis et l'obligation de suivre un stage de citoyenneté. Pour maître Rémi Boniface, avocat d'Abdul Hack Juan, cette peine est "un peu choquante". Clamant l'innocence de son client, il n'exclut pas de faire appel de cette condamnation. Abdul Hack Juan a 10 jours pour prendre sa décision.
Pour rappel, Abdul Hack Juan avait été interpelé devant la mosquée de Saint-Denis, rue Maréchal Leclerc, le 13 août dernier vers 13 heures à la sortie de la prière du vendredi. Lors du passage d'un fourgon de police dans la rue piétonne, Abdul Hack Juan aurait insulté le policier qui conduisait le fourgon. S'en est suivie une altercation entre le jeune homme et les 5 policiers en patrouille. Du gaz lacrymogène avait alors été tiré dans la rue piétonne. Cette interpellation avait provoqué un vif débat dans la société réunionnaise. Des raisons religieuse ou politique avaient même été évoquées pour expliquer cette arrestation.Lors de la comparution du jeune homme, le 30 novembre 2010, les débats s'étaient focalisés sur la vidéo de la rue piétonne qui montrait toute la scène. Pendant près de 4 heures, les avocats des deux parties s'étaient livrés à une bataille d'interprétation en compagnie du Procureur de la République. Selon maître Boniface, "les juges du tribunal correctionnel ont finalement reconnu que la vidéo n'avait pas permis de savoir ce qui s'est passé au début et que la déclaration des policiers était crédible". Avis que ne partage pas l'avocat d'Abdul Hack Juan qui estime que "la vidéo est très instructive. Elle montre une arrestation tout à fait démesurée".
A noter qu'Abdul Hack Juan n'était pas présent au tribunal correctionnel ce mardi 25 janvier. "Mon client est sensible et blessé", justifie maître Rémi Boniface. Le fils de Nassimah Dindar serait touché par un deuil dans sa famille.
Mounice Najafaly pour
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