La CGTR a déposé le 3 décembre dernier un préavis de grève. Le syndicat demande l'alignement de la majoration des salaires des agents d'EDF et des "entreprises non nationalisées" exerçant dans le domaine de l'énergie sur celle des fonctionnaires, à savoir 53% de prime de vie chère. Une possibilité qui "figure dans le statut des salariés", selon Patrick Hoareau, délégué syndical à la CGTR - EDF. Le préavis court jusqu'à ce soir, mercredi 15 décembre. Si le syndicat n'obtient pas gain de cause, il n'exclut pas d'entrer en "grève illimitée" à partir de ce jeudi 16 décembre, ce qui pourrait provoquer des perturbations sur le réseau électrique et donc des coupures de courant. "Nous avons une réunion téléphonique avec les organisations syndicales des autres DOM. Nous déciderons alors des actions à suivre", indique Patrick Hoareau.
Actuellement, les agents d'EDF bénéficient d'une majoration de 20% sur leur salaire. "Un article de notre statut montre que nous avons droit à la même majoration que celle des fonctionnaires", souligne Patrick Hoareau, à savoir une prime de vie chère de 53%.Dès mars 2009, après les premières grèves du Cospar (collectif contre la vie chère), cette revendication a été posée par la CGTR. Après 1 an et demi de discussions avec les directions d'EDF et des "entreprises non nationalisées" et de sollicitations du ministère de l'intérieur, les négociations n'ont toujours pas décollé. Dernière rencontre en date, ce mardi 14 décembre, entre la direction de la Sechilienne Sidec (qui gère les centrales thermiques de Bois-Rouge et du Gol) et les représentants syndicaux, en préfecture. Une rencontre qui "n'a pas permis d'aboutir à une solution positive".
Le préavis de grève touche donc à sa fin ce mercredi soir. La CGTR-EDF ainsi que les syndicats des autres DOM discuteront vers 17 heures 30 des suites à donner à leur action. Une grève illimitée n'est pas exclue. Les agents stopperaient alors les machines, notamment les centrales thermiques de Bois-Rouge et du Gol qui fournissent 60% de l'électricité de l'île. Ce qui provoquerait des perturbations sur le réseau électrique et donc des coupures de courant. "Le sud pourrait être la zone la plus touchée", signale Patrick Hoareau. "Le câble d'énergie EDF qui alimente le sud ne peut pas transporter suffisamment d'électricité pour alimenter toute cette zone", explique t-il.
Mounice Najafaly pour