Bétharram : pour Paul Vannier, François Bayrou a reconnu sous serment avoir "menti" devant l'Assemblée

  • Publié le 15 mai 2025 à 15:29

Accusé d’avoir dissimulé des faits de violences sexuelles dans les années 1990, François Bayrou a été confronté mercredi à une audition sous tension à l’Assemblée. Selon le député LFI Paul Vannier, le haut-commissaire au Plan a reconnu sous serment avoir menti en février sur sa connaissance du dossier.

Le député LFI Paul Vannier, corapporteur de la commission d'enquête sur les violences en milieu scolaire, a estimé jeudi au lendemain de l'audition très tendue de François Bayrou sur l'affaire Bétharram que ce dernier avait reconnu avoir "menti" en février lorsqu'il a été interrogé pour la première fois à l'Assemblée sur sa connaissance des faits dans les années 1990.

"François Bayrou, grâce au serment, reconnaît enfin que ses déclarations devant les députés, devant les victimes ces derniers mois, étaient mensongères, étaient fausses, étaient inexactes", a déclaré Paul Vannier sur franceinfo.

"Il avait aussi une stratégie de digression, de confusion, où il a accumulé un certain nombre d'éléments, il faudra, après ces 5h30, prendre le temps de les regarder un par un", a expliqué le député, retenant "un enseignement important: oui, François Bayrou a menti à l'Assemblée nationale".

- "Peut-on accepter un Premier ministre qui ment devant les députés ?" -

Tout en dénonçant une commission d'enquête "pas totalement objective" et un corapporteur désireux de "nourrir un procès en scandale" pour "abattre le gouvernement", François Bayrou, qui était ministre de l'Éducation quand une première plainte a été déposée il y a près de 30 ans, a assuré sous serment n'avoir "pas eu d'autre information" que "par la presse".

Il avait été interpellé le 11 février par Paul Vannier lui-même, lors des questions au gouvernement, sur sa connaissance des faits à l'époque et avait répondu n'avoir "jamais été informé" des agressions sexuelles à Bétharram, établissement situé près de sa ville, Pau, et où plusieurs de ses enfants ont été scolarisés.
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"Peut-on accepter un Premier ministre qui ment devant les députés quand ils exercent leur prérogative constitutionnelle de contrôle de l'action du gouvernement ?", a interrogé le coordinateur national de La France insoumise Manuel Bompard sur X. "Pour nous, la réponse est non !", a-t-il conclu.

AFP

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1 Commentaires
Missouk
Missouk
1 jour

La commission ne lui a fait aucun cadeau. Les français jugeront, mais je me demande de plus en plus comment un tel "politique" peut encore être 1er ministre...