Dans l'Hexagone et à La Réunion

Emeutes : les violences retombent, le gouvernement à l'heure du bilan

  • Publié le 4 juillet 2023 à 05:01
  • Actualisé le 4 juillet 2023 à 14:04

La désescalade semble se confirmer dans l'Hexagone et à La Réunion. Le soirée de lundi a été relativement calme sur le front des violences urbaines, à la veille d'une reprise en main politique où Emmanuel Macron doit recevoir mardi les maires de quelque 220 communes "victimes d'exactions" à travers tout le pays., (Photo photo Sly/www.imazpress.com)

A La Réunion, quelques faits de violences urbaines ont encore été commis la nuit dernière, en particulier à Saint-Denis, dans le quartier du Moufia, mais dans des proportions moindres que les nuits précédentes. "Dans ce secteur, les forces de sécurité ont été prises pour cibles avec des jets de pierres et une dizaine de poubelles ont été incendiées. 4 interpellations ont été réalisées" indique la préfecture ce mardi matin 4 juillet.

"Sur le reste du département, la nuit a été calme. Quelques feux de poubelle ont été déclenchés de manière très ponctuelle et sans confrontation, à Saint-Benoît, Saint-Louis, Sainte-Marie, Saint-Pierre et La Possession, avec 8 interventions seulement en zone gendarmerie" poursuit la préfecture de La Réunion

- Début d'un travail minutieux -

Avec la consultation des élus locaux, le Président "souhaite débuter un travail minutieux et de plus long terme pour comprendre en profondeur les raisons qui ont conduit à ces événements", a indiqué l'Elysée.

La journée de lundi a été marquée par de nombreux rassemblements à travers la France en soutien au maire de L'Haÿ-les-Roses Vincent Jeanbrun, au lendemain de l'attaque à la voiture-bélier contre son domicile dans cette ville du Val-de-Marne.

Premier déplacement depuis le début de la crise, Emmanuel Macron s'est rendu en milieu de soirée avec son ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin à la caserne Bessières, dans le XVIIe arrondissement de la capitale, qui accueille les effectifs de la BAC (Brigade anti-criminalité) de nuit et de compagnies départementales d'intervention.

Dans la foulée, après minuit, il est allé à la préfecture de police de Paris, pour de nouveaux échanges, a ensuite précisé l'Elysée.

L'exécutif a demandé de maintenir "une présence massive" sur "le terrain", "pour conforter le retour au calme et à l'ordre", a fait savoir son entourage à l'AFP.

Plus tard dans la nuit, le chef de l'Etat a remercié dans un tweet policiers, gendarmes et sapeurs-pompiers pour "(leur) mobilisation exceptionnelle ces dernières nuits".

"Policiers, gendarmes, sapeurs-pompiers, merci pour votre mobilisation exceptionnelle ces dernières nuits. Je sais combien celles-ci ont été difficiles pour vous et vos familles. Vous avez mon soutien", a écrit Emmanuel Macron sur Twitter.

Le dispositif nocturne des jours précédents, soit un effectif maximal de 45.000 policiers et gendarmes, a ainsi été maintenu dans la nuit de lundi à mardi, sans incidents majeurs recensé dans la soirée.

Le nombre d'interpellations en Ile-de-France a baissé lundi soir, comme lors des nuits précédentes : 17 à 23h30 contre une quarantaine la veille et plus de 400 jeudi dernier.

-"J'ai pas réfléchi"-

Ces émeutes nocturnes ont éclaté le 27 juin, jour de la mort de Nahel, un adolescent de 17 ans tué d'un tir à bout portant par un motard de la police, à la suite d'un refus d'obtempérer à Nanterre. La scène a été capturée par une vidéo amateur.

Selon les chiffres transmis à l'AFP par le ministère de la Justice, depuis vendredi 3.915 personnes ont été interpellées (dont 1.244 mineurs) donnant lieu à 374 comparutions immédiates.

A Strasbourg, des peines de prison ferme allant de quatre à dix mois, ont été prononcées lors de ces audiences.

"C'était un vol opportuniste : c'était cassé, j'ai pas réfléchi, je suis entré", a expliqué au tribunal Rayane, 26 ans, ressorti d'un magasin Zara "avec un gros paquet de vêtements sous le bras".

Les principales organisations patronales françaises ont de leur côté appelé lundi le gouvernement à mettre en place des mesures de soutien en faveur des commerçants et entrepreneurs affectés, notamment un "fond de secours" pour "ceux qui ont tout perdu".

Les dégâts sont estimés par le patron des patrons, Geoffroy Roux de Bézieux, à un milliard d'euros.

"Sans compter les dégâts au niveau du tourisme. Les vidéos des émeutes, qui ont circulé dans le monde, dégradent l'image de la France", a déclaré le dirigeant du Medef dans le Parisien.

Et en Ile-de-France, l'heure est aussi au premier bilan : les émeutes ont causé "au moins 20 millions d'euros de dégâts" pour les transports publics, des bus brûlés au mobilier urbain cassé, selon une première estimation d'Ile-de-France Mobilités (IDFM).

- Cagnotte polémique -

Du côté de l'enquête, le troisième occupant de la voiture conduite par Nahel, 17 ans, dont la mort causée par le tir d'un policier a suscité une vague de violences urbaines dans tout le pays, a été entendu lundi par l'Inspection générale de la police nationale (IGPN), a appris l'AFP de source proche du dossier.

- Cagnotte polémique -

Du côté de l'enquête, le troisième occupant de la voiture conduite par Nahel, 17 ans, dont la mort causée par le tir d'un policier a suscité une vague de violences urbaines dans tout le pays, a été entendu lundi par l'Inspection générale de la police nationale (IGPN), a appris l'AFP de source proche du dossier.

AFP

guest
1 Commentaires
HULK
HULK
4 mois

A chaque fois c'est pareil. On " fait le bilan" et après on oublie les solutions. Jusqu'à la fois suivante. Pourquoi voulez-vous que çà change? La FRANCE se tiers-mondise et l'on ne fait rien.