4 millions de véhicules concernés

Le contrôle technique pour les deux-roues entrera progressivement en vigueur "début 2024"

  • Publié le 24 juin 2023 à 13:48
  • Actualisé le 24 juin 2023 à 15:38

L'instauration du contrôle technique pour les deux roues motorisés devrait se faire progressivement à compter de début 2024. Le 1er juin, le conseil d'État donnait au gouvernement deux mois pour mettre en place l'obligation européenne datant de 2014 qui n'était toujours pas appliquée sur le territoire français (photo : www.imazpress.com)

C'est l'annonce de Clément Beaune, ministre délégué chargé des Transports, ce samedi sur le média Brut. Un controle technique pour deux-roues "le moins cher et le plus simple possible".

À l'époque du rappel à l'ordre du conseil d'État, le 1er juin, le ministre des Transports avait immédiatement réagi dans un communiqué en affirmant qu'il préciserait "dans les prochains jours le calendrier et les modalités du contrôle technique".

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- Une instauration progressive -

Ce sont quatre millions de véhicules qui sont concernés par cette décision selon le ministère soit tous les deux-roues y compris ceux au gabarit inférieur à 125 cm3 a précisé le ministre. Seuls les motos à usage sportif, qui ne sont pas censées circuler sur la voie publique, sont exclues.

La mise en place obligatoire sera progressive en fonction de l'âge des véhicules. Les plus anciens seront contrôlés en premier dès début 2024 pour ceux d'avant le 1er janvier 2017.

Pour ne pas encombrer les centres de contrôle, la nouvelle mesure s'élargira petit à petit jusqu'au 1er janvier 2027.

Concernant la fréquence du contrôle, il se fera "tous les cinq ans pour la première fois, puis cela reviendra tous les trois ans" a ajouté Clément Beaune.

- Mécontentement des motards -

Le sujet attise la colère des motards qui ont plusieurs fois manifesté contre une telle obligation ces derniers mois dans plusieurs villes de France dont Paris, où plusieurs centaines de motos ont défilé le 3 juin.

"On va manifester, faire des opérations coups de poing parce qu'on continue à s'opposer" à la mesure, a réagi samedi auprès de l'AFP Jean-Marc Belotti, coordinateur de la Fédération française des motards en colère (FFMC) pour Paris et sa petite couronne.

Il juge que le dispositif qui se profile est "un pur racket", "strictement inutile" pour des véhicules sur lesquels "on peut voir à l'oeil nu et très facilement tous les organes de sécurité".

Lors de son annonce, le ministre des Transports a indiqué à Brut qu'il visait un coût "autour d'une cinquantaine d'euros".

"Cinquante balles pour faire le tour d'une moto en dix minutes c'est une véritable escroquerie", peste Jean-Marc Belotti, de la FFMC.

AFP et www.imazpress.com/redac@ipreunion.com

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