Diane Leyre, Miss Ile-de-France, a été couronnée Miss France 2022 dans la nuit de samedi à dimanche à Caen l'issue d'un concours toujours très suivi mais de plus en plus critiqué. Dana Virin, Sa première dauphine est Miss Martinique et sa deuxième dauphine Miss Alsace. Miss Réunion a été parmi les 15 finalistes mais n'est pas parvenue à intégrer les cinq dernières Miss sélectionnées. Elle a ensuite été élue 6ème dauphine. 29 candidates étaient en compétition au total (Photos AFP)
"Dana Virin faisait partie des favorites sur les réseaux sociaux et pour plusieurs médias nationaux, mais ce sont les votes en direct qui vont compter" a souligné le comité dans un communiqué publié ce vendredi. Le "décalage horaire n'est pas favorable à La Réunion, mais malgré tout Miss Réunion compte sur le soutien et le vote des Réunionnais" avait ajouté le comité.
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De fait, le Top 15, déterminé par le jury, a été révélé vers 1h30 du matin (heure de La Réunion). Le public a pu voter à partir de ce moment là. Son vote a compté pour 50% et celui du jury de sept personnalités, présidé par Jean-Pierre Pernaut pour 50%. Le Top 5 a été connu vers 2h15 (heure de La Réunion) et les votes public - jury à 50/50 ont continué. Diane Leyre, Miss Ile-de-France, a été élue Miss France 2022 vers 3h du matin ce dimanche (heure de La Réunion).
Bien que sélectionnée dans un premier temps parmi les 15 premières finalistes, Miss Réunion n'a donc pas pu aller au-delà de la demi-finale. Elle a cependant été élue 6ème dauphine à l'issue de l'élection.
Côté Outre-mer, Miss Martinique a terminé 1ère dauphine Miss Tahiti 3e dauphine. Le ministère des Outre-mer les félicite.
- Miss France veut "soutenir le vivre ensemble" -
"Ma région est multiculturelle. C’est la raison pour laquelle, si j’ai la chance d’être élue, j’aimerais soutenir le vivre ensemble", a déclaré pendant la soirée, retransmise sur TF1, la jeune femme de 24 ans qui travaille dans la promotion immobilière. La jeune femme brune d'1m77 est titulaire d'un diplôme de commerce international.
Le jury s'est donc prononcé à l'issue d'une soirée au cours de laquelle les 29 miss régionales candidates ont présenté en talons aiguilles une série de chorégraphies sur des airs connus de comédies musicales, à grand renfort de strass et de paillettes, et sous les acclamations du public du Zénith de Caen.
La deuxième dauphine, Miss Alsace, s'est fait remarquer en répondant "je suis miss Alsace et je suis féministe" à une question posée pendant le cérémonie sur la devise liberté égalité fraternité.
Ce concours réservé aux femmes célibataires d'une taille minimum d'1,70 mètre, et âgées de moins de 25 ans fait en effet l'objet d'un débat croissant. "J'aime bien le concours de Miss France (...) C'est un concours amusant, glamour", a déclaré vendredi la ministre de la Culture Roselyne Bachelot sur BFMTV. "On a besoin d'un peu de légèreté" et ces jeunes femmes "sont loin d'être des potiches", a-t-elle estimé.
Mais la ministre de l'Egalité entre les femmes et les hommes Elisabeth Moreno, a elle déploré vendredi des "règles dépassées (...) qui peuvent être discriminantes". Mme Moreno s'exprimait dans un bref entretien qu'elle a accordé à l'AFP après avoir rencontré les miss à Caen. Mme Moreno a regretté que par exemple une "femme veuve ou une femme qui est déjà mère ne puisse pas postuler".
En octobre déjà, la ministre avait qualifié les règles du concours de "complètement has been". "Pourquoi une Miss France ne pourrait pas faire d'ironie, ne pourrait pas être maman ou poser seins nus pour lutter contre le cancer?", s'était-elle interrogée.
Mais Mme Moreno a depuis reçu au ministère Alexia Laroche-Joubert, la présidente de la société Miss France, filiale de la société de production Endemol. Et elle est désormais "quasiment certaine" que les règles "vont évoluer".
- "Bénéfices engrangés" -
Mme Laroche-Joubert a ainsi annoncé depuis, lors de la présentation du concours 2022, que les candidates seraient pour la première fois rémunérées pour la finale mais pas pour les répétitions. "Il y a des critères à faire évoluer pour s'adapter à l'époque (...). Je pense que sûrement le statut de célibataire est obsolète", a-t-elle aussi admis.
La participation de personnes transgenres est "envisageable" et a "fait partie des discussions" avec Mme Laroche-Joubert, a en outre assuré Mme Moreno samedi sur Europe 1.
Cette "possibilité" a fait bondir Geneviève de Fontenay, 89 ans, qui a claqué la porte du concours pour divergence de vue il y a une dizaine d'années. L'emblématique "Miss des Miss" s'est dite "très choquée", dans un communiqué.
Pour la ministre, le concours mérite toutefois d'être soutenu car "il a été un moyen pour beaucoup de femmes de s'émanciper". Mais il continue de fâcher. Le principal groupe d'opposition (EELV-PCF-DVG) municipale à Caen s'est indigné début décembre que le maire LR ne communique pas son coût pour la ville.
Selon le conseiller municipal EELV Rudy L'Orphelin, le concours, déjà organisé à Caen, avait "coûté 200.000 euros" en 2010 à la ville. Le groupe d'élus a mis en avant "les bénéfices engrangés par la société organisatrice" du concours et se sont "félicités des actions en justice engagées" par "Osez le féminisme".
Le conseil de prud'hommes de Bobigny doit se pencher le 21 juin sur la procédure lancée par l'association qui accuse le concours de violation du droit du travail.
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