Le président américain Donald Trump a proposé lundi "une hausse historique" des dépenses militaires dans le prochain budget fédéral dont son administration a esquissé les grandes lignes. Evoquant un budget "de sécurité nationale", le président républicain a affirmé, lors d'une rencontre avec des gouverneurs à la Maison Blanche, qu'il respecterait sa "promesse de protéger les Américains".
Selon un responsable de l'administration, il va proposer une hausse de 54 milliards de dollars pour la Défense, soit une hausse d'environ 9% d'une année sur l'autre, qui sera compensée par une baisse équivalente des dépenses non-militaires.
"La plupart des agences fédérales verront par conséquent une réduction de leur budget", a indiqué ce responsable, interrogé sur des informations de presse évoquant en particulier une baisse pour la diplomatie et l'agence de protection de l'environnement.
Il a aussi annoncé une "importante réduction" de l'aide internationale.
Le budget "inclura une hausse historique dans les dépenses de la Défense" visant à "reconstruire" l'armée, a ajouté Donald Trump, qui avait fait de la sécurité et de la lutte contre le groupe Etat islamique un des grands axes de sa campagne électorale.
"Vous en saurez plus demain (mardi) soir", a-t-il ajouté évoquant don discours devant le Congrès réuni au grand complet.
"Ce sera un événement majeur, un message au monde en ces temps dangereux, sur la force et la détermination de l'Amérique", a-t-il encore dit.
Début février, des chefs militaires américains avaient décrit devant le Congrès une armée américaine affaiblie par des années de ressources budgétaires insuffisantes et plus de deux décennies de conflits. S'ils ont déjà convaincu Donald Trump, c'est le Congrès qui tient in fine les cordons de la bourse.
Profitant des retraits de troupes américaines d'Irak et d'Afghanistan, son prédécesseur démocrate, Barack Obama, avait réduit les dépenses militaires. A 3,3% du PIB, soit près de 600 milliards de dollars, elles restent toutefois de loin les plus importantes du monde.
AFP