Le revers de la médaille

JO 2024 : une "fête populaire" entre effervescence et petits couacs

  • Publié le 27 juillet 2024 à 16:14

Ce vendredi 26 juillet 2024, les Jeux Olympiques 2024 de Paris ont été lancés en grande pompe depuis la capitale. Une cérémonie d'ouverture hors normes, sur la Seine, où le public sur les quais ou devant sa télévision a pu assister au démarrage que cette grande fête qui se veut populaire. Si ce grand rassemblement sportif, événement de l'année, soulève une grande ferveur populaire, des couacs (inévitables) viennent perturber la fête (Photo : AFP)

Briser les codes, être accessible au plus grand nombre, c'est ainsi que sont décrit ces Jeux Olympiques 2024.

Débutés dans la ferveur dès ce mercredi 24 juillet avec le football et le rugby à 7, le JO ont officiellemet commencé avec la cérémonie d'ouverture de vendredi 26 juillet.

Défilé sur la Seine, des milliers d'athlètes de tous horizons, toutes nationalités, toutes couleurs de peau, toutes orientations sexuelles, valides ou porteurs de handicap se sont rassemblées.

Un événement planétaire qui verra concourir plus de 200 nations différentes sous un même drapeau olympique.

Des Jeux qui veulent être un pied de nez au racisme, au sexisme, aux discriminations en tout genre.

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- Ça commence mal... -

Des couacs… aussi sur les épreuves. Lors du premier jour des Jeux, au  grand désarroi des spectateurs, de longues files d’attente se sont formées devant le Stade de France et le Parc des Princes plusieurs heures avant le début des rencontres

d’attente s’étaient formées quelques heures avant le début des rencontres, au grand désarroi des spectateurs.

Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a reconnu "quelques légers incidents" lors des premières rencontres de football et de rugby à 7 avec notamment des "files d’attente".

Concernant les incidents lors du match Argentine-Maroc à Saint-Etienne, interrompu pendant deux heures après l'envahissement du terrain par une vingtaine de supporters marocains et des jets de bouteilles et gobelets, le ministre de l'Intérieur a souligné qu'il n'y avait eu "aucun blessé" et que la rencontre avait pu reprendre "sans aucun incident, ni pour les joueurs, ni pour les spectateurs".

Cette fois-ci ce n'est pas du côté du sport que ça bloque, mais du côté de la cantine. Prise d'assaut par les participants, elles ont dû rationner certains aliments et augmenter les commandes de nourritures.

Parmi les aliments les plus demandés, et que le fournisseur du village olympique a dû rationner pour le petit-déjeuner des sportifs, on trouve notamment les oeufs.

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- Paris barricadé -

Mais voilà, cette grande fête populaire cache derrière elle des à côté, pas forcément positifs. Il y a toujours un revers de la médaille. Et ceux qui en paient le prix lors de ces Jeux, se sont les parisiens et franciliens.

C'est d'ailleurs l'arrivée de près de 44.000 barrières sur les trottoirs et les chaussées dans ces rues touristiques qui suscitent la colère des habitants et commerçants.

Selon Alain Fontaine, président de l’Association française des maîtres restaurateurs, "si nous sommes convaincus que les Jeux olympiques seront extraordinaires, notre désarroi et notre déception viennent du constat que nous ne participerons pas à la fête" a-t-il déclaré à Epoch Times.

Bonne nouvelle, installées pour sécuriser la cérémonie d'ouverture, les barrières seront lees dès ce samedi 27 juillet.

A noter également que depuis le 18 juillet, le périmètre "gris" de "sécurité intérieure et lutte contre le terrorisme" est entré en vigueur, empêchant certains d'accéder à plusieurs zones sans pass.

Des pass qui, pour plusieurs riverains et travailleurs, soient ne fonctionnent pas, soit – malgré une demande faite – ne sont toujours pas arrivés.

Côté sécurité, 35.000 policiers et gendarmes – jusqu’à 45.000 pour la cérémonie d’ouverture – et 18.000 militaires mobilisés en moyenne chaque jour pendant toute la durée des Jeux (26 juillet – 11 août).

Certains comparent même Paris à un "zoo". Bien loin de la fête populaire telle que l'on aurait pu l'imaginer.

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Dans un courrier daté du 18 juillet, David Belliard, l’adjoint aux mobilités à la mairie de Paris, avait demandé au préfet de police Laurent Nunez de "reconsidérer certaines emprises et neutralisations de l’espace public pour permettre, toutes les fois où c’est possible, la meilleure circulation possible et sécurisée des piétons et des cyclistes".

"On comprend parfaitement que ce sont des contraintes, a reconnu Laurent Nunez. Un, elles ne relèvent pas que de la préfecture de police. Et pour celles qui relèvent de la préfecture de police, ce sont des contraintes qui sont absolument indispensables pour assurer la sécurité des épreuves."

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- Des soignants en difficultés pour travailler -

Autre couac, selon un syndicat, des soignants d’un hôpital à Saint-Denis (Seine-Seint-Denis) ne peuvent emprunter certaines voies réservées pour Paris 2024.

Dans un courrier daté de ce mardi 23 juillet, Mathieu Hanotin, maire de Saint-Denis (région parisienne - 93), Mathieu Hanotin, le directeur du centre hospitalier de la ville et le président de la commission médicale d’établissement de l’hôpital ont fait part de leur mécontentement quant aux restrictions de circulation "pour une partie du personnel mais aussi pour certains patients".

"La fermeture de la bretelle 3 de l’A1 est la plus critique pour nous", écrivent-ils, expliquant qu’elle oblige les personnels "à un allongement de leur temps de trajet entre trente minutes et plus d’une heure". Ils appellent donc au réexamen de l’arrêté préfectoral.

À TF1info, la préfecture de police indique que la décision de bloquer cette bretelle a été "entérinée le 30 avril" et portée "à la connaissance de la direction de l'hôpital début juillet par les représentants de l'État dans le département". La préfecture ajoute que "le dispositif sera levé entre les Jeux olympiques et les Jeux paralympiques".

S’agissant des patients, toute situation urgente, comme un accouchement ou un accident, sera considérée comme telle et exemptée de justificatif, précise l’ARS.

Une circulation qui sera perturbé encore plusieurs semaines.

- Des menaces de grève -

Eux aussi ont déploré des manquements au niveau de l'organisation : des danseurs de la cérémonie d'ouverture.

150 danseurs ont refusé de participer à la répétition générale sur la Seine, dénonçant des "inégalités de traitement" entre les artistes. Installés sur les quais de Seine sur l’île Saint-Louis, près de Notre-Dame-de-Paris, ils ont levé le poing. Ils avaient annoncé faire grève lors de la cérémonie d'ouverture.

Ils ont finalement levé leur préavis de grève puisque quelques heures de la cérémonie d'ouverture, ils "ont obtenu le respect de leurs droits d’artistes".

D'autres aussi ont annoncé se mettre en grève. Le syndicat Sud des sapeurs-pompiers du département du Rhône et de la métropole de Lyon, qui accueille depuis mercredi des tournois de foot des JO 2024, a déposé un préavis de grève pour l’ensemble des Jeux.

Soulignant que les sapeurs-pompiers ont reçu pour consigne de ne pas prendre plus de deux semaines de congés cet été – au lieu de trois normalement –, Sud réclame une "véritable compensation", au-delà de la prime de 200 euros obtenue, a expliqué à l’AFP Rémy Chabbouh, porte-parole du syndicat Sud, largement majoritaire chez les sapeurs-pompiers du Rhône.

Les pompiers de Paris, mobilisés lors des Jeux olympiques et paralympiques, pourront bénéficier d’une prime de 1.600 euros, et les policiers et gendarmes travaillant en Ile-de-France jusqu’à 1.900 euros.

Ces mouvements sociaux ne devraient pas affecter la tenue des épreuves.

À Paris, se sont également les salariés de l'Hôtel du Collectionneur (Paris 8e) qui se sont mis en grève. Un hôtel privatisé par le Comité International Olympique. Les salariés demandent des augmentations de salaires.

- Mais Paris, c'est aussi la fête du sport -

Paris 2024, désormais, c’est du concret. Les Jeux vont commencer. L’Ile-de-France mais aussi plusieurs villes de région (Marseille, Bordeaux, Nantes, Saint-Etienne, Lille, Lyon, Châteauroux et Nice) et même Teahupoo, une commune de 1.500 habitants située sur la presqu’île de Tahiti, en Polynésie française, ne vont être, pour près de trois semaines, qu’un vaste terrain de sport.

Plus de 10.000 athlètes sont attendus. Tous ont l’espoir de réaliser la performance qui leur offrira un visa à vie pour la gloire.

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5 Commentaires
Taz
Taz
2 mois

Pour ceux qui ne voient que le spectacle plutôt soporifique et sans aucun intérêt véritable outre d'en mettre plein la vue ... Sachez que 2 millions d'Euros ont été filés à C. Dion pour sa petite prestation ... Les Macron s'amusent bien avec l'argent des Français ... MDR

Taz
Taz
2 mois

Imazpress ne fait que son travail. Heureusement que l'information ne se borne pas à ne faire que des éloges de cet événement qui a ses revers et qui est contestable à bien des égards. Tout ce ramdam, c'est surtout une histoire de gros sous.

Toto
Toto
2 mois

Toujours à pleurnicher, à voir ce qui ne va pas .... rabat-joie !

974
974
2 mois

Unvéritable scandale qu'il y ait une équipe israélienne aux J.O !
Le CIO, le COJO et Paris 2024 sont complices du génocide en cours !
Le gouvernement français aussi.

Stéph
Stéph
2 mois

Je ne sais pas comment imazpress fait pour être rabat-joie après ce spectacle incroyable, ce grand moment de fraternité !