Législatives anticipées

La Capeb dévoile ses propositions pour venir en soutient aux artisants du bâtiment

  • Publié le 25 juin 2024 à 15:30
  • Actualisé le 25 juin 2024 à 16:24

Ce mardi 25 juin 2024, la Capeb lance une bouée à la mer en dévoilant aux candidats des législatives une dizaine de propositions pour préserver le secteur. Avec la dissolution de l’Assemblée nationale par le chef de l’État, rien n’assure aux petites entreprises la pérennité de l’accord de ce vendredi 14 juin 2024 entre le secteur du bâtiment et la préfecture. (Photo : sly/www.imazpress.com)

La confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment (Capeb) se fait, une fois de plus, porte-parole de l’intérêt des petites entreprises du BTP. Dans le cadre des élections législatives anticipées, le syndicat en appelle aux candidats de ne pas ignorer le devenir des petites entreprises locales.

« Notre voix mérite d’être un peu plus entendu dans le contexte de ralentissement de la dégradation de l’économie de la construction », affirme Cyrille Rickmounie président de la Capeb. En effet, le secteur ayant connu des difficultés se soldant le jeudi 23 mai dernier par un ordre de grève : la situation avait fini par se résorber après deux entrevues avec le préfet, la première n’ayant rien résolue.

Aujourd’hui le contexte est autre. À J-5 des élections législatives, la Capeb tente le tout pour le tout et décide de soumettre aux candidats, une liste de mesures permettant de faciliter le travail des petites entreprises tout en les pérennisant.

« 10 propositions pour les candidats » : voilà ce que propose le président du syndicat. Parmi ces propositions trois sont retenues comme étant prioritaires par Cyrille Rickmounie :
- Une représentativité des petites entreprises plus égalitaire,
- Maintenir la Lodeom (loi pour l’ouverture et le développement économique de l’Outre-mer) qui est une exonération de charge patronale pour les entreprises employeuses,
- Une compensation de la retraite pour les chefs d’entreprises qui souhaitent arrêter de travailler mais qui n’ont qu’une faible cotisation. Regardez

- En secteur en manque d'attractivité -

« Nous demandons aussi aux candidats de maintenir les aides pour la prise en charge d'apprentis dans l'entreprise », poursuit Cyrille Rickmounie président de la Capeb. Ce dernier reconnait avoir du mal à faire venir et rester les jeunes dans le secteur du bâtiment, une difficulté que le président explique par la pénibilité du travail.  Le travail est donc double : il faut pouvoir attirer les jeunes et avoir les moyens de les faire venir.

« On a beau passer en semaines allégées, rien n’y fait », ajoute le directeur. Pour la Capeb, les semaines de travail se déroule de la manière suivante : journée pleine du lundi au jeudi de 6h00 à 15h00 avec pause déjeuner à midi et le vendredi début à 6h00 et fin à 11h00. Il renchérit en disant que mêmes certaines entreprises étant passées à la semaine de quatre jours n’arrivent plus à recruter de jeunes. « Il faut accompagner les entreprises pour les aider à séduire la nouvelle génération », assure Cyrille Rickmounie.

Le souci réside également dans la répartition des marchés : « À La Réunion 83% de l’activité économique sont les marchés publics dont beaucoup sont livrés entièrement au soin d’une entreprise », explique le patron de la Capeb. Les petites entreprises sont donc mises de côté et ont des difficultés à renflouer leur caisse. « Il faut faire de l’allotissement et pas tout donner à une seule entreprise qui va elle-même appeler des sous-traitants », déclare Cyrille Rickmounie. Regardez

La Capeb demande particulièrement aux candidats de simplifier la vie des petites entreprises pour leur permettre d’arrêter de survivre et de commencer à vivre.

 

cn/www.imazpress.com/redac@ipreunion.com

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