Marchés forains

Oté alon bazar (*)

  • Publié le 17 janvier 2005 à 00:00

Les GMS (grandes et moyennes surfaces) se sont multipliées ces dernières années à La Réunion. Les Réunionnais apprécient ces surfaces commerciales où tout se trouve sous la main. Ils vont donc régulièrement y faire leurs courses. Sauf pour les fruits et les légumes où ils continuent à rester fidèles aux "bazars" (reportage paru le 3 mai 2000)<br /> (*) "Hé, allons au marché forain"

Les marchés forains se tiennent régulièrement dans presque toutes les communes de La Réunion. Selon la ville, ils ont lieu une, deux fois et parfois même trois fois par semaine. Si certaines bazardiers (marchands forains en créole réunionnais) habitent la commune où ils ont leur karo (étal en créole réunionnais), la majeure partie d'entre eux se déplacent au gré des jours de marchés. Du lundi au samedi, ils sont ainsi toute la semaine sur les routes de l'île.
Les Réunionnais grands amateurs de fruits et de légumes, ne s'y trompent. C'est au bazar et non au supermarché qu'ils vont acheter leurs tomates, brèdes (plantes potagères consommées cuites), piments, carottes, mangues, citrons et autres bibasses (nèfles).
Quelques-uns de ces bazars sont célèbres. Tel est par exemple le cas de celui du front de mer de Saint-Paul (Ouest). Ouvert du vendredi après-midi au samedi midi, il attire des centaines de clients... et de touristes. Photographié et même filmé sous tous les angles, de jour comme de nuit, il a déjà certainement fait le tour du monde.
D'autres, comme ceux du Chaudron ou de la Source à Saint-Denis (Nord), du Port (Ouest) ou encore de Saint-Pierre (Sud) sont un peu moins connus des touristes, mais tout autant fréquentés par les clients locaux.
Tous ces marchés sont toujours très hauts en couleurs et en senteurs. Le rouge vif des tomates se mélange au jaune mur des bananes, le vert tendre des salades se mêle à l'orangé doré des papayes. L'odeur du gingembre et de la citronnelle s'unit à celle de la coriandre et de la cannelle. Et puis il y a les rencontres, brèves mais ô combien chaleureuses, avec les bazardiers, la voisine ou le cousin perdu de vue depuis un moment ou avec le simple passant venu lui aussi faire son marché.
C'est sans doute aussi pour cela que les Réunionnais préfèrent "aller au bazar" plutôt qu'en grandes surfaces pour acheter leurs fruits et légumes.
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