Frappée par le cyclone Chido le samedi 14 décembre 2024, Mayotte compte ses blessés par centaines. Des personnes à prendre en charge et des soins de santé à assurer dans un département où l'hôpital ne fonctionne qu'à moitié, lui aussi dévasté. Depuis une semaine, près d'une centaine d'Evasan ont été rapatriés vers La Réunion. Ils ont atterri à la fois à l'aéroport de Gillot mais également à Pierrefonds. Des personnes malades et/ou blessés qui arrivent "tous les jours à La Réunion via le pont aérien mis en place" (Photo : rb/www.imazpress.com)
Depuis que Mayotte a été touchée par le cyclone Chido, l'État a mis en place un pont aérien pour évacuer des personnes blessées et des personnes dont la santé oblige à un certain suivi.
Des rotations quotidiennes ont lieu et se sont accentuées au fil des jours avec l'apport d'un deuxième Dash et d'avions militaires.
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- Des dialysés pour la grande majorité -
Contactée, l'Agence régionale de santé explique que "les patients accueillis à ce jour en évacuations sanitaires sont principalement des patients dialysés". Cela, "car les centres de dialyses ne sont plus opérationnels à Mayotte".
Pour les accueillir, les différents centres de dialyses de La Réunion s'adaptent.
Afin de les héberger, l'ARS organise des "solutions pour les patients dialysés grâce à la mobilisation de la Croix-Rouge, de la Direction de l'Économie, de l'emploi, du travail et des solidarités et d'autres partenaires", précise l'ARS.
Plus de 280 patients doivent réaliser régulièrement des dialyses à Mayotte.
- Des patients triés pour embarquer -
Selon les informations de l'Agence nationale de santé, "les patients concernés par les Evasan sont principalement insuffisants rénaux chroniques en dialyse".
Mais également "les patients en urgence absolue et relative, nécessitant une prise en charge immédiate ne pouvant être réalisée au Centre hospitalier de Mayotte".
"Nous avons organisé la réception de patient en urgence absolue et en situation de problèmes de santé instables pour leur donner une chance de s'en sortir", explique Gérard Cotellon, directeur de l'Agence régionale de santé de La Réunion.
Toutefois, questionnée par Imaz Press afin de savoir si les personnes étaient triées en fonction de leur statut, à savoir si elles sont Mahoraises ou en "situation irrégulière", l'ARS n'a pas répondu.
- Des places débloquées pour accueillir les blessés -
Pour l'heure, "les établissements de santé en lien avec l'ARS et le ministère se préparent et s'adaptent en fonction de leurs ressources médicales", indique l'ARS au sujet de la capacité de La Réunion à accueillir les malades et les blessés de Mayotte.
À La Réunion, il a d'ailleurs été indiqué que plusieurs patients de La Réunion hospitalisés sont dirigés pour ceux qui le peuvent vers les centres d'hospitalisation à domicile pour laisser des places dans les établissements de santé.
Si besoin, "il est prévu de faire appel à des professionnels de santé auprès du national et à la réserve sanitaire".
- L'hôpital de campagne à l'oeuvre à Mayotte -
Les évacuations s'accélèrent alors qu'un hôpital de campagne va être mis en place pour pallier l'afflux de victimes et prévenir des risques épidémiques, alors que le seul Centre hospitalier de Mayotte a été fortement impacté par le cyclone.
Depuis le passage de Chido, l'hôpital fonctionne en "mode dégradé" avec des urgences opérant à seulement 35% de leur capacité.
Des secteurs entiers du CHM sont toujours inutilisables. Dans les couloirs du service de grossesse pathologique, des électriciens s’activent pour remettre en état des chambres dans la quasi-indifférence des soignants et des futures mères. Dans le service réanimation, ce sont les fenêtres qui ont été brisées.
À la sidération à Mayotte, s'ajoute la crainte des maladies.
Le choléra reste une "inquiétude" à Mayotte, assure Geneviève Darrieussecq, ministre de la Santé démissionnaire.
"Il n’y a pas aujourd’hui de raison de penser que le choléra serait présent, mais bien sûr que c’est une inquiétude, puisqu’il y avait du choléra le printemps dernier, jusqu’au mois de juillet", a-t-elle expliqué, alors que Mayotte a déjà vécu une épidémie entre mars et juillet dernier.
➡️ Mayotte
— LCI (@LCI) December 18, 2024
????️ "Il n'y a pas aujourd'hui de raison de penser que le choléra serait présent, mais bien sûr que c'est une inquiétude... Nous avons vraiment une attention importante sur tous ces sujets au niveau sanitaire" : @gdarrieussecq pic.twitter.com/omugf5G9Vc
"Nous faisons bien sûr des réserves de vaccin (…) afin de pouvoir les déployer si nécessaire", a ajouté la ministre, évoquant également la distribution de pastilles de chlore pour l’eau et la diffusion de messages de prévention auprès de la population.
ma.m/www.imazpress.com/redac@ipreunion.com
L’État a démontré sa propre faillite sur des missions régaliennes.
La France n’assume pas sa position dans l’Océan indien, à moins qu’elle ne veuille, sans le dire et peut-être à bon droit, laisser filer l’île comorienne de Mayotte hors de France pour réparer l’erreur de Jacques Chirac qui a voulu transformer ce territoire en département sans en mesurer toutes les charges et les conséquences.
Pousser les murs ... La belle affaire de qui se fout-on ?
Evasan OK, mi espere que zot i poussera les murs des écoles, collèges et lycées pour accueillir les enfants pour une scolarité provisoire comme le veut macron. Car il faudra déjà trouver les logements pour les abriter avec leurs parents. Logements que déjà beaucoup de reunionnais n ont pas. Nous ici, certains reunionnais vivent dans des situations très précaires et rien n est fait pour eux.