Accusés de tous les maux, harcelés de toutes parts, responsables de plus en plus de choses mais avec de moins en moins de moyens... Être maire aujourd'hui est loin d'être sinécure. Pour autant, avec 5,5 candidats en moyenne par commune, La Réunion ne connaît pas la crise des vocations à la fonction de premier magistrat frappant certains secteurs ruraux de la France métropolitaine. C'est que pour occuper le fauteuil de premier édile, les motivations sont multiples...
En France, 64 communes n’ont pas de candidat au poste de maire pour le premier tour des élections municipales. S’il s’agit pour la très grande majorité de petits villages ruraux ne dépassant pas les 1000 habitants, cette crise des vocations à la fonction de premier édile touche aussi certains bourgs un peu plus importants. Des problèmes qui sont toutefois encore loin de toucher La Réunion, où la perspective d’accéder aux commandes municipales a conservé un attrait certain.
Pour ces élections municipales 2014, ils sont ainsi 133 candidats répartis sur l’ensemble des 24 communes, Saint-Louis décrochant la palme avec 11 prétendants officiellement déclarés à la succession de Claude Hoarau. Mais ils sont aussi 10 à Saint-Denis, 9 à Saint-Pierre, 8 au Tampon, mais aussi 8 dans de plus petites communes comme la Petite-Île ou la Plaine-des-Palmistes. Dans cette dernière, un habitant sur 23 figure ainsi sur une liste électorale. Ce qui amène à la question : pourquoi veulent-ils tous être maires ?
La lecture du nom des listes et des slogans affichés apportent des premiers éléments de réponses. Beaucoup mentionnent le "changement" ou le "renouveau", et proclament à qui veut l’entendre leur volonté de se mettre entièrement au service des administrés. Pour certains, n’en doutons pas, ce dévouement à la chose publique, ce souhait de servir le bien commun existent réellement.
Mais cela est-il suffisant pour une fonction devenue parfois une véritable charge, voire un sacerdoce ? Multiplication des réunions, judiciarisation de la société, harcèlements pour des contrats aidés, rejet du politique... devenir maire aujourd’hui suppose d’avoir les épaules solides. Par exemple, pour quelles raisons 11 personnes vont-elles s’écharper pour prendre en charge la gestion d’une commune comme Saint-Louis, empêtrée dans ses dettes et ses problèmes sociaux ? Et pourquoi sont-ils 7 à vouloir endosser les responsabilités de la mairie de Saint-Paul, pointée du doigt à chaque attaque de requin ?
Ceux qui sont passés par là vous le diront : la politique est une drogue dure et accéder au pouvoir en est l’aboutissement ultime. Au point que certains n’arrivent pas à décrocher, à l’image d’un Jean-Paul Virapoullé (69 ans) à Saint-André ou d’un André Thien Ah Koon (73 ans) au Tampon. Comme eux, d’autres ont déjà été battus et chassés de la mairie mais ne peuvent s’empêcher de replonger, tel René-Paul Victoria à Saint-Denis ou Joseph Sinimalé à Saint-Paul. D’autres encore, comme Roland Robert à La Possession, sont en place depuis plus de 40 ans mais refusent de lâcher le morceau. Sans parler de ceux qui sont prêts à tout – quitte à dépasser les limites de la loi – pour s’asseoir dans le fauteuil de maire.
C’est qu’à La Réunion, les communes sont puissantes. Certaines couvrent des territoires étendus, sont de grosses pourvoyeuses d’emplois et conservent un réel pouvoir de décision. Ce qui ne va pas sans contraintes ni responsabilités, mais qui ne pèsent pas très lourd face à la perspective de diriger la mairie.
D’où aussi la tentation de transformer le statut de premier édile en celui de petit potentat local. D’une commune à l’autre, quel que soit le bord politique, l’accusation la plus répandue dans cette campagne est en effet celle de "familiocratie". Ici et là, il s’agit de chasser un "clan" qui aurait pris possession de la mairie et de ses nombreux leviers pour favoriser les siens.
Alors certes, la passion de la chose publique peut être une vocation et la fonction de maire un dévouement au service de la collectivité. Mais le goût du pouvoir est aussi un moteur très efficace.
Guilhem George pour wwwipreunion.com
Pourquoi veulent-ils tous être maire ?
Pour leurs intérêts personnels… Faire de la politique permet de s'occuper de ces propres affaires en priorité, viens en suite les camarades et famille...
Amoi osi mi vé ét mèr...
Quand je vous dis que la musique est bonne.....euh....non pardon....1,2,3 ! Quand la soupe est bonne!....
Pourquoi veulent-ils tous être maire ? : c'est très simple il suffit de fait un calcul, tous est mathématique.
Un maire qui gagne comme salaire 5000 ? - en moyen le budget de fonctionnement de sa commune est de 80 000 000 ? par an. Sur les marcher Publique attribuer a des entreprises il prend .............! Sur l'Urbanisme ...............! sur certain association ...............!
ce qui fait en moyenne un revenue de plus a moins 1 000 000 ? par ans. + le salaire de maire 60 000 ? = 1 060 000 ? / par 12 = 88 333 ?, plus les avantage voila pourquoi ils veulent tous être maire.
Bien entendu ont ne pas prouver cela mais c'est la réalité.