Santé

11 grains de beauté, c'est peut-être un cancer

  • Publié le 1 novembre 2015 à 12:30

Selon une étude du King's College à Londres, publiée le 28 septembre 2015, la présence de plus de onze grains de beauté accroît le risque de développer un mélanome - un cancer de la peau.

Onze grains de beauté, c’est peut-être un cancer, si l’on en croit les résultats d’une étude qui porte sur 4 000 femmes blanches, réalisée au Royaume-Uni, sur une période de huit ans. D’après l’expérience, onze grains de beauté d’au moins 2 mm de diamètre sur le bras droit ou 8 grains de beauté sur le haut du bras droit seraient un seuil de vigilance. " Cette évaluation clinique simple doit être utilisée pour effectuer une estimation rapide du risque " conclut l’étude. Partant de ce postulat, les scientifiques appellent les médecins généralistes à surveiller les patients à risque.

A l’heure actuelle, les faits ont montré que les personnes à peau claire et qui présentent un certain nombre de taches de rousseur ont un risque plus élevé de cancer de la peau en cas d’exposition au soleil. On sait également que 20 à 40 % des mélanomes proviennent de grains de beauté. Mais pour autant, cette dernière étude doit être nuancée, car, les personnes qui ont peu de grain de beauté sont toutes aussi susceptibles de développer un mélanome, et cela dans une forme qui serait encore plus agressive.

Des statistiques que La Réunion peine à prendre en considération. Alors que l’île se situe sous des latitudes qui la placent au soleil 365 jours par an, très peu de prévention et d’information sont faites à ce sujet. Alors que le soleil effrayait il y a encore quelques décennies, qu’hommes et femmes ne sortaient pas sans un couvre-chef, aujourd’hui le soleil est ami, voire inoffensif dans l’esprit de certains. Et nombreuses sont les idées reçues sur les peaux " noires " : résistance aux UV, absence de coup de soleil, etc. Faux.

Pour Caroline Kim, directrice de la clinique des lésions pigmentées du centre médical Beth Israel Deaconess, " les médecins font plus souvent et plus facilement de la prévention avec les patients qui ont des grains de beauté ". De fait, cette population est orientée plus systématiquement vers des examens et il a donc plus de chance de détecter le cancer. Mais les autres n’en sont pas exclues.

Le mélanome est un cancer très agressif dont la fréquence augmente très rapidement en Europe. En 2011, l’Institut Français de Veille Sanitaire estimait que le nombre de mélanomes avait triplé entre 1980 et 2005 en France.

Ironiquement, si le cancer de la peau le plus fréquent n'est pas le mélanome mais le carcinome, moins grave et qui survient plus souvent sur des zones découvertes du corps (tête et cou), quand les Réunionnais se couvraient, ce n’était pas par prévention, mais par peur de devenir noir…

www.ipreunion.com

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1 Commentaires
9 ans

et si la couche d'ozone disparait de 30 ou 45% , quel sera l'impact et problème dermatologique sur le genre humain .
et si il disparait à 100% !.
les rayonnements cosmique cela y pouac !.