Ce mardi 26 août 2014, un avion d'Air France assurant la liaison Paris-Antananarivo a été obligé de se dérouter vers l'aéroport de Saint-Denis en raison d'une manifestation d'employés d'Air Madagascar souhaitant dénoncer la présence leur compagnie sur la liste noire européenne. Selon France Mayotte Matin, Air France ne serait pas la seule compagnie française concernée, puisque "Corsair International fait aussi partie de l'embargo".
À l’aéroport d’Antananarivo-Ivato, "le personnel au sol d’Air Madagascar a décidé mardi de suspendre l’assistance technique et au débarquement des passagers de tous les vols d’Air France (...) en représailles au maintien de leur entreprise dans l’annexe B de la liste noire européenne", explique France Mayotte Matin. Dans un communiqué publié par L’Express de Madagascar, les employés accusent en effet la DGAC (direction générale de l’aviation civile) française d’être à l’origine de ce maintien sur la "blacklist".
En conséquence, la compagnie Corsair – dont "l’Airbus part de Paris, rejoint Mayotte et fait escale à Ivato pour regagner l’Hexagone" – serait également concernée par "l’embargo", écrit le quotidien mahorais. Ainsi, ce mercredi, "la direction de la compagnie a anticipé" et n’a pas embarqué les passagers malgaches désireux de regagner la Grande Île "qui se seraient de facto retrouvés bloqués à Mayotte", relate France Mayotte Matin.
"Pour l’heure, la grève des personnels d’Air Madagascar n’impactera pas Corsair pour Mayotte", souligne le journal, indiquant que "tant Corsair qu’Air France sont aujourd’hui en relation avec les autorités pour tenter de faire baisser les tensions et retrouver un cours normal des rotations".
En attendant, France Mayotte Matin indique que l’armée malgache s’est positionnée ce jeudi autour de l’aéroport d’Ivato "pour débloquer la situation qui pourrait bien prendre un nouveau virage, car le président Héry a été très clair, il n’accepte pas que les lignes aériennes puissent être bloquées de la sorte".
www.ipreunion.com