Deux nouvelles victimes du chikungunya

Le moustique a tué cette semaine

  • Publié le 3 novembre 2006 à 00:00

Même si le nombre de cas enregistrés par la DRASS est en baisse, le chikungunya a fait deux nouvelles victimes durant la semaine du 23 au 29 octobre, portant à 252 le nombre de décès liés à la maladie (photo d'archives)

Ce vendredi 3 novembre 2006, Flore Thérond Rivani, directrice régionale aux affaires sanitaires et sociales, Vincent Pierre, coordonnateur de la Cire Réunion Mayotte et Julien Thiria, directeur du GIP-SPR faisaient le point sur la semaine 43 de l'année.
Quelques jours après la visité du ministre de la Santé, Xavier Bertrand, le virus du chikungunya a fait deux nouvelles victimes : deux femmes âgées de 70 et 93 ans pour lesquelles le chikungunya est mentionné comme un antécédent lointain. Cela signifie qu'il n'est la cause première du décès mais en fait partie. Six malades ont par ailleurs été dénombrés sur la même période, ce qui est légèrement inférieur aux 8 cas enregistrés la semaine précédente. Le chiffre consolidé peut-être estimé entre 10 à 20 pour cette semaine. A titre de comparaison, l'année dernière, le nombre consolidé de cas dont les premiers signes dataient de la semaine 43 s'était finalement élevé à 193 cas, pour 8 signalés en fin de semaine 43. On note donc une inflexion de l'épidémie par rapport à l'année dernière mais la transmission virale n'est pas interrompue, même si elle se maintient à un niveau épidémique faible depuis maintenant 15 semaines.

Augmentation brutale en 2005

Après s'être poursuivie pendant l'hiver austral, la transmission virale avait augmenté brutalement au retour de conditions climatiques favorables au moustique en 2005. La vigilance reste plus que jamais de mise car malgré l'importance de l'épidémie enregistrée cette année, la population encore susceptible d'être infectée reste suffisante pour que le phénomène se reproduise. Il est donc indispensable de maintenir les actions de prévention contre les piqûres de moustiques et de continuer à lutter contre la propagation du vecteur. Rapellons que la nécessité de se protéger est particulièrement importante pour les femmes enceintes, notamment en fin de grossesse, les nourrissons, les personnes âgées, les personnes atteintes de maladie chronique ou immunodéprimées ainsi que les personnes atteintes du chikungunya durant la semaine qui suit l'apparition des symptômes. Les mêmes précautions visent aussi à se protéger de la dengue qui devrait accompagner la réapparition du chikungunya.
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