Santé publique

Les indices de crèmes solaires pour enfants seraient peu fiables

  • Publié le 1 juillet 2013 à 04:00

Six crèmes solaires pour enfants sur dix seraient beaucoup moins protectrices que ce qu'elles affichent sur leurs étiquettes. C'est ce que révèle une enquête du magazine 60 millions de consommateurs, dans son édition de juillet 2013. Tous les types de produits sont concernés, y compris les grandes marques. Toujours selon cette enquête, certaines crèmes solaires contiendraient même des anti-inflammatoires, ayant pour but de stopper les rougeurs et de retarder les coups de soleil.

Faut-il se méfier des indices de protection affichés sur les étiquettes des crèmes solaires pour enfants ? Oui, d’après cette enquête du magazine 60 millions de consommateurs. Ces niveaux de protection seraient bien souvent surestimés.

Ainsi, sur les dix marques de crèmes solaires pour enfants, testées par le magazine, seules quatre assuraient un niveau de protection conforme aux indices, entre 30 et 50+ (Avène, Mixa Solaire, Vichy et Alga Maris) et six autres produits avaient en réalité un niveau de protection inférieur à l'indice annoncé, selon Le Figaro. "Les marques Clarins, Klorane et Mustela, censées assurer une très haute protection (indice 50+), ne sont que de haute protection tandis que Nivea Baby, Bioregena Soleil et Natessance, annoncées comme de haute protection, ne sont que de moyenne voire même de faible protection pour cette dernière", explique le journal.

En cause : la nature des filtres solaires de ces produits. Le magazine 60 millions de consommateurs constate, en effet, que cinq des crèmes, dont les indices sont non conformes, sont formulées exclusivement avec des filtres UV minéraux. "Comme ils ne pénètrent pas dans la peau et n'induisent pas d'allergie, ils sont particulièrement utilisés dans les produits solaires pour enfants", note Le Figaro.

Aussi, pour parvenir à de forts indices de protection comme 50 ou 50+, Le Figaro rapporte que les industriels n’hésitent pas à incorporer des anti-inflammatoires dans leurs crèmes. "Ces molécules n'empêchent pas la peau de brûler mais retardent le moment où le coup de soleil se voit. Or, les indices de protection sont établis par un test qui mesure le temps d'irradiation aux UV nécessaire pour qu'un coup de soleil apparaisse sur le dos de volontaires enduits de crème solaire. En retardant l'apparition des rougeurs, les anti-inflammatoires font monter l'indice de protection des produits solaires, mais ne protègent pas la peau", poursuit le journal.

À noter que, selon l’institut national de prévention et d’éducation pour la santé (Inpes), il convient de ne jamais exposer au soleil les enfants entre 12 heures et 16 heures et de leur faire porter un chapeau à bords larges, des lunettes de soleil et un tee-shirt.

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