Durcissement du mouvement pour ce 4ème jour de mobilisation

Mayotte : fonctionnaires, retraités, salariés dans la rue pour réclamer l'égalité réelle

  • Publié le 4 avril 2016 à 09:32

Après plusieurs jours de manifestations pacifiques à Mayotte, l'intersyndicale a appelé au renforcement du mouvement de grève général pour ce quatrième jour de mobilisation ce lundi 4 avril. Salariés du privé et du public réclament l'égalité réelle à tous les points de vue. Ils demandent au gouvernement d'intervenir et de mettre en place "une délégation interministérielle en charge d'engager un dialogue social constructif pour permettre d'envisager une issue favorable à ce conflit." (Photo d'archives)

4ème jour de grève générale à Mayotte. Le mouvement pour l'égalité réelle, débuté le 30 mars dernier, se durcit, rapporte le quotidien France Mayotte Matin. Ainsi, barrages, blocages et opérations escargots sont prévus ce lundi 4 avril. Salariés du privé et du public réclament l'application du code du Travail et des conventions collectives de branches pour le privé, l'alignement sur le niveau de métropole des pensions de retraite minimum ou encore des prestations sociales...

Pour cette nouvelle semaine de mobilisation, le message de l'intersyndicale (FSU, FO, CGT, Solidaire, SNUipp, CFDT, SAEM, FAN) est toujours le même : "malgré les rencontres avec le préfet sur l'attractivité du territoire, les différentes missions d'inspection générale sur le code du travail, les retraites et l'ancienneté générale et une période qui favorisait des négociations, aucune mesure concrète en rapport avec nos revendications n'a été enregistrée à ce jour et aucune promesse d'avancée rassurante n'est sortie de ces rencontres." L'intersyndicale note "une rupture du dialogue social avec le Préfet de Mayotte".

Dans un courrier adressé directement vendredi 1er avril au premier ministre, Manuel Valls, les grévistes parlent du "mépris du préfet" qui n'a pas reçu l'intersyndicale qui constitue selon eux un "manque de respect indigne à la représentation de l'Etat." Si aucune réponse n'est apportée par Paris, l'intersyndicale prévient le gouvernement qu'il devra "prendre ses responsabilités face à une exaspération qui ne pourra pas toujours être contenue."

Pour rappel, ce mouvement avait été initié en novembre, interrompu par l'instauration de l'état d'urgence après les attentats de Paris.

www.ipreunion.com

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