Le grand port maritime se dote d'un nouvel équipement

Un troisiĂšme portique pour accueillir des navires plus importants

  • PubliĂ© le 26 avril 2016 Ă  10:34
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Ce mardi 26 avril 2016, le Port de La Réunion s'est doté d'un nouvel équipement : un troisiÚme portique, destiné à améliorer sa capacité d'accueil. Un investissement " nécessaire " pour le directeur général du grand port maritime. Cet outil permet de traiter en moyenne une trentaine de containers par heure.

Il avait Ă©tĂ© commandĂ© par le Port en 2014, il est arrivĂ© aujourd’hui, prĂȘt Ă  dĂ©charger des milliers de containers. Ce troisiĂšme portique Ă©tait une "nĂ©cessitĂ©" pour Laurent Jean-FrĂ©dĂ©ric, directeur gĂ©nĂ©ral du grand port maritime de La RĂ©union. "Pas plus tard que la semaine derniĂšre, nous avons eu la visite du premier grand navire de 10 000 containers, et grĂące Ă  l’installation de ces trois portiques, il pourra venir de maniĂšre rĂ©guliĂšre" indique t-il. Les deux premiers ont Ă©tĂ© livrĂ©s en octobre dernier.


En terme de capacitĂ©, ces nouveaux portiques sont trente fois plus performants que les anciens. Un grain de temps et de productivitĂ©. Ces outils, dont le coĂ»t sâ€˜Ă©lĂšve Ă  environ huit millions d’euros, sont capables de traiter une moyenne de trentaine de containers par heure. A terme, "ils devraient tourner autour de 50 000 containers par an". Une cadence remarquable, en comparaison Ă  celle des grues de bord, qui dĂ©chargent dix containers par heure, au maximum.


Daniel Duvaut, responsable des services techniques au grand port maritime, insiste sur l’obligation de ce type d’équipement "beaucoup plus performant". Ce sont 25 Ă  30 mouvements qui sont prĂ©vus par heure. Il dĂ©veloppe : "Les grands navires demandent trois portiques pour ĂȘtre dĂ©chargĂ©s, c’était donc une nĂ©cessitĂ© pour que le port soit Ă  ce standard !". Il poursuit : "Avec une seule grue, le Port n’accueillerait que des petits navires, qui iraient rĂ©cupĂ©rer le container en Afrique ou dans les Emirats". Soit des temps d’approvisionnement plus longs et des coĂ»ts supĂ©rieurs. "Un trĂšs gros handicap pour l’économie locale" selon Daniel Duvaut, qui se rĂ©jouit de ce grand pas visant Ă  dĂ©senclaver l’üle.


ConcrĂštement, le portique translate sur des rails, qui le transportent du navire vers le quai. Une opĂ©ration "dĂ©licate" gĂ©rĂ©e par l’entreprise ZPMC, le premier constructeur mondial de portiques. "Il faut gĂ©rer le transfert de charges, ça crĂ©e un dĂ©sĂ©quilibre sur le navire" illustre le responsable.
Le portique est manipulĂ© par un conducteur et huit personnes sont chargĂ©es de la manutention, soit la prĂ©paration, l’accueil Ă  terre et la mise en place des verrous. Une derniĂšre Ă©quipe, de deux personnes, est destinĂ©e Ă  la maintenance. "PrĂȘte Ă  tout moment", elle peut intervenir sur des pannes ou surcharges "qui surviennent de temps en temps".
Pour le moment, l’installation d’un quatriĂšme portique n’est pas dans les projets des Ă©quipes portuaires. "On a quand mĂȘme fait un bond trĂšs significatif dans notre capacitĂ© opĂ©rationnelle" affirme Daniel Duvaut, qui n’exclue cependant pas l’idĂ©e d’un remplacement des anciens portiques. Mais "Ă  court terme, pour le moment, on est opĂ©rationnels".

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