Tribune libre du Sidélec

Maurice Gironcel : "que ce remaniement annonce une nouvelle politique pour les Outre- mer"

  • Publié le 9 février 2024 à 10:39
  • Actualisé le 9 février 2024 à 10:45

À la suite de la nomination de madame Marie Guévenoux en qualité de Ministre délégué aux Outre-mer, je tiens à la féliciter et lui souhaite plein succès dans ses nouvelles fonctions. J’ai d’ores et déjà envoyé un courrier à la nouvelle Ministre délégué (Photo : rb/www.imazpress.com)

Il est à souhaiter que ce remaniement annonce une nouvelle politique pour les Outre- mer en général et la Réunion en particulier.

Une urgence au regard de la crise généralisée qui perdure depuis des décennies. La population aspire à des solutions qui répondent aux difficultés de leur vie au quotidien et anticipent sur l’avenir.

Dans cet objectif, je suis convaincu que la Conférence Territoriale de l’Action Publique (CTAP), issue de la loi NOTRe, élargie à toutes les forces vives, me semble être l’espace idoine pour coconstruire, avec l’État, un projet global, durable et solidaire. Sa mise en œuvre pourrait se faire à travers une Loi Programme spécifique.

Pour l’heure, compte-tenu de l’inflation qui se combine avec l’augmentation du prix de l’électricité, je réitère ma proposition « d’une indemnité de vie chère ponctuelle et exceptionnelle d’un montant de 150 € » pour tous. Concrètement, il s’agit de majorer le "Chèque énergie" en élargissant l’assiette des bénéficiaires.

De plus, après le cyclone Belal, la tempête Candice et les intempéries de ces derniers jours, je plaide pour que l’État nous accompagne pour sécuriser et fiabiliser davantage la desserte énergétique. Nous pouvons agir dans deux grandes directions : réaliser un grand plan d’enfouissement du réseau électrique corrélé à un plan d’élagage.

À ce titre, une augmentation structurelle du Compte d’Affectation Spécial pour le Financement des Aides aux Collectivités pour l’Électrification rurale (Cas Facé) est nécessaire notamment le « sous-programme intempérie ». Pour rappel, malgré l’inflation, les crédits du Cas-Facé n’ont pas évolués depuis 2012.

Enfin, après le passage du cyclone Belal, l’enlèvement, le traitement et la valorisation des milliers de tonnes de déchets verts occasionnent des dépenses importantes.

Celles-ci pénalisent les budgets des collectivités. Pour autant, nous devons maintenir un haut niveau de service sur l’ensemble du territoire.

Aussi, je propose d’examiner la possibilité d’attribuer une « dotation cyclone » spécifique aux déchets verts. L’objectif est double : éviter une augmentation de la fiscalité et maintenir une bonne qualité du service public. La saison cyclonique 2024 s’achève que d’ici la mi-mai, cette solidarité est à fort enjeu pour l’île et sa population.

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