Le siège du MEDEF (syndicat patronal) dans le fond de la rivière à Saint-Denis a été la cible de la colère des grévistes de l'Éducation nationale ce vendredi 16 mai 2003. Les manifestants ont bombardé le bâtiment d'?ufs, de tomates, de farine et de papier toilette. Ils ont ensuite manifesté devant le siège du service académique d'information et d'orientation (SAIO) rue Maréchal Leclerc
Ce sont les propos tenus cette semaine en métropole par Ernest Antoine Seillières (patron national du MEDF) qui a provoqué la colère des manifestants. Le patron des patrons a en effet condamné les grèves et les manifestations qui ont lieu actuellement dans toute la France contre les projets de loi de réforme des retraites et de la décentralisation."Monsieur Seillières a dit que les manifestations appauvrissent la France, nous nous pensons que c'est la politique ultra libérale menée par le gouvernement sous la férule du MEDF qui est à l'origine de l'appauvrissement de la France" commentait Éric Soret de la coordination Nord.
Tomates avariées
200 grévistes environ se sont rassemblés en début d'après-midi à la Redoute.Ils ont défilé jusqu'au siège du syndicat patronal dans le fond de la rivière. Pendant que les employés du MEDEF baissaient à la hâte les volets des fenêtres et des portes d'entrée, les manifestants ont bombardé la façade d'?ufs pourris, de tomates et de goyaves avariées, de farine et de papier toilette aux cris de "gouvernement facho MEDEF collabo". Visiblement prises de court, les forces de police ne sont pas intervenues, seuls un agent et un officier étaient présents sur place.
Les manifestants ont ensuite pris le chemin du service académique d'information et d'orientation (SAIO) rue Maréchal Leclerc situé rue Maréchal Leclerc. Sur place, un imposant cordon de policiers barrait l'entrée de la rue. Les manifestants n'ont pas insisté. Ils ont tout simplement contourné les forces de police en passant par le grand marché. Poursuivis par la police, des grévistes sont arrivés à entrer dans les locaux du Une partie d'entre eux du SAIO. Certains ont été expulsés manu militari par les policiers. Les autres se sont enfermés sur les balcons où ils ont été acclamés par leurs collèges restés dans la rue. La police n'a pas cherché à les faire descendre.
"On ne va pas ennuyer nos collèges"
L'occupation des lieux a duré un peu plus d'une heure. Une partie des grévistes a ensuite voulu aller perturber la tenue du concours des professeurs écoles qui avait lieu au même moment au parc des expositions du Chaudron. La majorité des manifestants a rejeté l'idée. "Nous n'allons pas aller ennuyer nos collègues et risquer de diviser notre mouvement" disant un gréviste. "Comment allons nous expliquer aux parents que nous avons empêché les BTS de passer leurs examens alors que nous avons laissé les professeurs le faire?" lui demandait un autre gréviste. Aucune réponse ne lui a été donnée et l'action n'a pas eu lieu.
Alors après avoir défilé jusqu'à la mairie de Saint-Denis, les grévistes ont prévu de se réunir en assemblée générale samedi matin afin de préparer la manifestation du lundi 19 mai
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