Afin de "structurer" le secteur des services à la personne, un groupement d'intérêt public "services à la personne" (GIP SAP) a été créé à l'initiative du Département, de la Région et de l'Association des maires. Sa mise en place s'est faite par agrément du préfet de La Réunion, le 1er octobre dernier. Son lancement officiel aura lieu les 29 et 30 novembre prochains. A cette occasion, le conseil général organise un colloque sur ces deux jours pour mieux faire connaître le GIP et pour échanger avec les acteurs du secteur.
Selon l'Insee, on recensait 12 000 personnes travaillant dans ce domaine des services à la personne sur l'île en 2006, soit 6% de l'ensemble des salariés. "Il s'agit d'un secteur prometteur en matière d'emploi", souligne Ibrahim Dindar, conseiller général. Prometteur, mais "fragile et peu professionnalisé", ajoute t-il. Preuve en est la mise en liquidation judiciaire de l'Arast, le 27 novembre 2009. "L'objectif est de ne plus arriver à une situation pareille", lance l'élu.Pour ce faire, Département, Région et Association des maires ont décidé de "structurer" le secteur des services à la personne, de la petite enfance aux personnes âgées. "Nous avons travaillé pendant plus de 8 mois pour mettre en place un GIP services à la personne", explique Momar Lo, chargé de mission GIP SAP. Une demande d'agrément a ensuite été déposée à la préfecture, et obtenue le 1er octobre dernier, permettant la mise en place du groupement.
Ce GIP SAP aura 4 principales missions. D'abord, "coordonner et associer au sein d'une même structure des personnes publiques et des personnes privées. A l'heure actuelle, il existe plus de 60 associations agréées qui peuvent prétendre intégrer le GIP. "Elles garderont leur autonomie" tient à signaler Michel Dennemont, conseiller général. "Mais leur présence au sein de l'organisme permettra de mieux répondre à leurs besoins", explique t-il.
Ensuite, le GIP doit réguler et conseiller les organismes travaillant dans ce domaine pour "éviter à l'avenir des situations de tensions organisationnelles et financières". Le groupement mettra également en commun des moyens d'évaluation "permettant de mesurer et de garantir la qualité et la continuité de la prise en charge au meilleur coût". "Enfin, le GIP SAP est "un laboratoire qui ferait de l'ingénierie et de l'expertise pour accompagner les structures et les porteurs de projets dans leur domaine d'activité". "C'est une sorte de super consultant des services à la personne", résume Ibrahim Dindar.
Le GIP SAP naît-il des cendres de la défunte Arast, mise en liquidation judiciaire le 27 novembre 2009 ? "Non", répond Nassimah Dindar, présidente du Conseil général. "Le projet de mise en place de ce groupement remonte au conseil interministériel de l'Outre-mer. Les conclusions mettaient en exergue la nécessité de structurer deux secteurs sur l'île. Celui de l'environnement et celui des services à la personne", affirme t-elle. "C'était bien avant les problèmes de l'Arast", ajoute l'élue.
Nassimah Dindar continue : "Le GIP SAP n'a pas vocation à embaucher des salariés". Un message clair pour les anciens salariés de l'Arast qui n'ont pas encore été reclassés. "Nous espérons néanmoins que la structuration du secteur va booster la création d'emplois et favoriser l'intégration de ces anciens salariés", poursuit Ibrahim Dindar.
A l'occasion du lancement officiel du GIP SAP, les 29 et 30 novembre prochains, le Département organise au Palais de la Source un colloque pour mieux faire connaître le groupement et pour échanger avec les acteurs du secteur.
Mounice Najafaly pour
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